La Chine est le premier exportateur mondial, et de loin, de terres rares, ces éléments utilisés dans l'industrie des semiconducteurs et le pays n'hésite pas à jouer de la menace d'une réduction de ses exportations lorsqu'il s'agit de peser dans les accords économiques mondiaux.

Google_Maps_Japon D'autres gisements existent ailleurs dans le monde mais ils sont plus restreints ou peu exploités. L'un des arguments régulièrement avancés par le gouvernement chinois porte d'ailleurs sur sa volonté de préserver sa ressource, motif qui lui permet de décider unilatéralement des volumes exportés et de leur prix, ce qui avait déclenché des tensions au sein de l'Organisation mondiale du commerce il y a quelques années.

Aussi, la découverte en 2011 d'un gisement potentiel de terres rares au fond du Pacifique a suscité de vifs espoirs quant à la possibilité de desserrer le carcan imposé par la Chine.

La présence d'un gisement de très grande capacité dans les eaux japonaises se voit confirmée par une étude publiée dans le journal Nature qui a quantifié la présence de divers éléments et promet une capacité à répondre aux besoins des industries pour plusieurs centaines d'années, d'où la qualification de gisement "quasi-inépuisable" constitué par les boues du fond océanique au large des îles Minamitori, au sud-ouest de Tokyo.

Le gisement résulte d'une montée des composants de la croûte terrestre à la faveur de mouvements tectoniques, rapprochant les terres rares formées dans les couches profondes vers la surface.

Il reste toutefois à trouver le moyen de les exploiter en allant les chercher à plusieurs milliers de mètres de profondeur et en s'inquiétant éventuellement de l'impact environnemental d'une telle extraction.

Mais au regard des enjeux stratégiques et des besoins à venir de l'industrie high-tech, ces questions devraient trouver des réponses dans un délai raisonnable.

Source : Business Insider