Un nouveau cas d'accident mortel aux Etats-Unis impliquant un véhicule Tesla Model X a déclenché une enquête du NTSB (National Transportation Safety Board) pour en comprendre les circonstances et, notamment l'implication éventuelle du système d'aide à la conduite Autopilot.
Et selon les premières données recueillies, il apparaît que l'Autopilot était bien activé juste avant l'accident.
Les logs récupérés par Tesla révèlent cependant que le système ne détectait plus les mains du conducteur sur le volant six secondes avant l'accident et qu'il n'a réalisé aucune action durant ce laps de temps malgré la vue dégagée sur 150 mètres avant le séparateur de voies contre lequel il s'est encastré.
Le constructeur de véhicules électriques n'indique cependant pas pourquoi le système Autopilot ne semble pas avoir détecté le séparateur de voie et n'a pas freiné en urgence face à l'obstacle.
Le cas rappelle celui de l'accident de 2016 qui avait posé la question de la capacité de détection d'obstacles de l'Autopilot et de l'attitude du conducteur censé superviser le trafic environnant, les mains sur le volant, et être prêt à reprendre le contrôle si nécessaire.
L'enquête avait montré que ce dernier ne surveillait pas la route au moment de l'accident mais le rapport du NTSB avait pointé du doigt le fait que les signaux destinés à rappeler au conducteur de placer ses mains sur le volant n'étaient pas assez contraignants pour éviter les dérives.
Il reste donc à déterminer les causes exactes de l'accident et le rôle de l'Autopilot comme du conducteur dans ce nouveau cas. Tesla a rappelé de nouveau que son système d'aide à la conduite n'est pas, en l'état actuel, un système de conduite autonome intégrale et n'est pas destiné à éviter tous les accidents, ce qui est impossible, mais à réduire leur taux.