Le constructeur Tesla a finalement lancé ses premiers Robotaxis ce 22 juin à Austin, confirmant le pivot de sa stratégie des voitures électriques vers la conduite autonome.

Ce ne sont pas encore les Cybercab sans volant ni pédales mais plutôt des Tesla Model Y de série équipées de la dernière version du système FSD (Full Self Driving).

La flotte d'une dizaine de véhicules permet de réaliser des trajets dans un quartier d'Austin et doit toujours comporter pour le moment un superviseur humain chargé de reprendre le contrôle en cas de problème.

Des comportements suprenants, des explications demandées

L'entrée en service des robotaxis a été saluée comme il se doit par des influenceurs chargés d'en vanter les mérites. Elle s'est aussi accompagnée d'une belle progression de 8% du cours de Tesla en Bourse, les actionnaires voyant là une première démonstration concrète de la nouvelle stratégie voulue par Elon Musk.

Toutefois, rapporte CNBC, la NHTSA (National Highway Traffic Safety Administration) a rapidement contacté le constructeur après l'apparition de vidéos montrant les robotaxis effectuant des manoeuvres risquées dans le trafic.

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Certaines vidéos montrent les véhicules s'engager sur la mauvaise voie ou freiner brutalement dans le trafic. Le régulateur demande donc des précisions à Tesla sur ces différents incidents, en quête d'éventuelles défaillances de sécurité, et indique qu'il prendra les mesures nécessaires si besoin, à savoir interrompre l'expérimentation.

La NHTSA rappelle qu'elle ne valide pas directement les technologies et mesures de sécurité des véhicules et que ce sont les constructeurs qui doivent certifier que leurs véhicules répondent aux standard de sécurité routière.

La conduite autonome intégrale est-elle vraiment prête ?

Ce n'est pas la première fois que le régulateur s'inquiète des fragilités du système FSD de Tesla, au moins dans sa version Supervised proposée en option aux propriétaires de véhicules électriques et des investigations sont en cours. 

Les robotaxis exploitent pour leur part une version Unsupervised du système FSD qui est censé offrir un niveau d'autonomie de niveau 4 minimum, c'est à dire une conduite pouvant se passer d'une supervision humaine la plupart du temps. Le niveau 5 correspond à un conduite intégralement autonome sans aucune surveillance humaine.

Tesla FSD

Le fait que Tesla fasse appel à des superviseurs de sécurité humains dans ses robotaxis suggère que la conduite autonome n'est pas encore totalement maîtrisée malgré les promesses répétées du milliardaire depuis des années.

Associé au petit nombre de véhicules mis en service, certains observateurs craignent que la technologie ne soit toujours pas au point. De son côté, Waymo, filiale de Google, poursuit avec discrétion ses opérations et a passé les 10 millions de trajets autonomes payants. 

Source : CNBC