Le site Giga Berlin (ou Gigafactory 4) constitue pour l'heure la seule usine de production de véhicules électriques de Tesla en Europe et est ainsi une tête de pont depuis 2022 pour assembler et écouler ses véhicules sans avoir à passer par les surcoûts des importations depuis les Etats-Unis.

L'établissement de l'usine à Grünheide a régulièrement été un point de crispation avec les associations locales de défense de l'environnement et des critiques ont plusieurs fois été formulées à propos des conséquences environnementales, qu'il s'agisse de l'impact direct du site sur la nature environnante ou des immenses ressources qu'il nécessite pour son fonctionnement.

Un incendie aux lourdes conséquences financières

Cette contestation a pris une tournure plus concrète avec un acte de sabotage ce mardi 5 mars au matin. Un incendie s'est déclaré à proximité du site au niveau d'un pylone électrique, interrompant totalement les opérations de la Gigafactory.

Gigafactory Berlin

Les autorités locales ont indiqué qu'il s'agissait un acte criminel, évoquant un incendie volontaire qui a été par la suite revendiqué par un groupe allemand d'extrême gauche affirmant vouloir provoquer "le plus grand black-out possible", relève l'AFP.

C'est bien le cas pour l'usine Giga Berlin dont Tesla estime déjà que le préjudice va se chiffrer à plusieurs centaines de millions d'euros et sans savoir quand la production pourra reprendre.

Le projet d'extension du site au coeur des polémiques

La contestation reste forte contre la présence de l'usine allemande, accusée de tous les maux, de la production de SUV à la consommation des ressources, notamment l'eau, en passant par la pollution de la nappe phréatique.

L'action de contestation est vraisemblablement à relier à la volonté de Tesla d'étendre la surface du site afin d'en doubler la production de véhicules électriques, actuellement de 500 000 véhicules annuellement avec principalement des Tesla Model 3 et Model Y.

Les écologistes s'inquiètent des conséquences de l'important déboisement nécessaire et de l'augmentation de la consommation d'eau qui pourrait mettre en danger "l'approvisionnement de toute la région en eau potable" et modifier en profondeur la zone boisée en augmentant le trafic routier.

Source : AFP