Texas Instruments logo Disposer d'appareils mobiles avec une autonomie multipliée par dix grâce à un nouveau design de puces capables de fonctionner à 0,3 V au lieu d'environ 1 V actuellement, c'est ce que propose le modèle de référence créé conjointement par le MIT ( Massachusetts Institute of Technology ) et Texas Instruments.

Anantha Chandrakasan, chef de projet côté MIT, explique qu'il n'a pas été simple d'élaborer de nouveaux schémas à très faible voltage dans la mesure où l'industrie s'est habituée depuis des années à concevoir des circuits électroniques utilisant le plus haut voltage disponible.

Il a fallu repenser les composants électroniques et faire appel à un convertisseur DC-to-DC intégré directement sur le chipset et capable d'adapter le voltage disponible vers un plus faible niveau. L'un des gros problèmes à résoudre à également été de réduire les imperfections lors de la fabrication, dont les effets produisent une variabilité beaucoup plus gênante à très faible voltage.


Les militaires premiers intéressés
Logo MIT Si le modèle de référence sera présenté au salon ISSCC ( International Solid State Circuits Conference ) de San Francisco cette semaine, il ne s'agit encore que d'un concept qui demandera plusieurs années de maturation avant de permettre de débouchés militaires et commerciaux.

Plusieurs domaines sont en effet explorés, comme ceux des dispositifs médicaux implantables ou des appareils mobiles communicants disposant d'une autonomie bien supérieure par rapport aux solutions actuelles.

On pourrait même envisager des capteurs consommant si peu d'énergie qu'elle pourrait être fournie par exemple par la chaleur du corps ou pour alimenter des éléments RFID ou un réseau BAN ( Body Area Network ).

Les perspectives sont nombreuses et le projet de recherche est en partie alimenté financièrement par le DARPA ( Defense Advanced Research Projects Agency ) américain, organisme chargé de détecter et d'aider au développement de technologies destinées à un usage militaire.