Hier, la directrice du Bureau de la gestion et du budget à la Maison Blanche, Shalanda Young, a informé (PDF) les responsables des agences fédérales américaines qu'ils disposent de 30 jours pour procéder au bannissement de l'application TikTok.
Dans le giron du groupe chinois ByteDance, l'application et réseau social de vidéos au format court doit disparaître des appareils mobiles au sein des agences fédérales, et tout trafic internet en rapport est interdit.
La mesure s'applique pour TikTok, ainsi que pour des applications ou services qui prendraient sa suite et fournis par ByteDance ou une de ses filiales. Elle ne touche cependant pas les plus de 100 millions d'Américains qui utilisent TikTok sur leurs smartphones personnels… pour le moment.
La peur d'une backdoor
La loi interdisant le téléchargement ou l'utilisation de TikTok sur tous les appareils appartenant au gouvernement fédéral a été ratifiée par le président américain Joe Biden à la toute fin 2022. Le cas échéant, son retrait est donc exigé.
En filigrane, c'est la crainte d'une communication de données personnelles au gouvernement de Pékin et un risque pour la sécurité nationale avec l'espionnage d'Américains.
" Ces orientations s'inscrivent dans le cadre de l'engagement permanent de l'administration à sécuriser notre infrastructure numérique et à protéger la sécurité et la vie privée du peuple américain ", déclare Chris DeRusha, responsable de la sécurité de l'information des États-Unis.
Le gouvernement canadien sur la même longueur d'onde
La Commission européenne vient également d'interdire TikTok sur les appareils de son personnel. Un porte-parole de TikTok avait pointé du doigt une " décision erronée et fondée sur des idées fausses. "
Depuis aujourd'hui et à titre dit préventif, le Canada a pris la décision d'interdire l'utilisation de l'application TikTok sur tous les appareils mobiles du gouvernement. Elle sera aussi supprimée. Le niveau de risque est jugé " inacceptable pour la vie privée et la sécurité. "
" En ce qui concerne le grand public, la décision d'utiliser une application ou une plateforme de médias sociaux est un choix personnel ", ajoute le gouvernement canadien qui recommande de comprendre les risques et de faire un choix éclairé.