Les technologies automobiles actuelles se focalisent bien souvent sur l'assistance à la conduite, les technologies de communication entre véhicules, la réalité augmentée ou même la réalisation de voitures sans chauffeurs. Mais pour Toyota, il s'agissait cette année de revoir l'automobile dans une approche plus soucieuse de la sauvegarde de l'environnement, mais aussi plus technologiquement avancée que le véhicule électrique fonctionnant avec des batteries lithium-ion.
Aussi, le fabricant a relancé l'idée d'une voiture à hydrogène, fonctionnant donc avec une pile à combustible, et annoncé qu'un véhicule de série serait proposé dans le monde entier d'ici 2015.
La pile à combustible est une technologie qui n'est pas récente, mais qui n'a jamais réussi à s'installer auprès du grand public. Son fonctionnement est à la fois simple et complexe puisqu'elle produit de l'électricité en provoquant l'oxydation de l'hydrogène. En résulte un rendement très important dont le seul rejet est de la vapeur d'eau.
Malheureusement, ce type de pile accuse quelques limites, principalement de par l'utilisation de platine , un métal précieux rare et très cher comme catalyseur. Mais aussi parce que la production d'hydrogène reste couteuse et énergivore.
Autres obstacles à la démocratisation du véhicule à hydrogène, la nécessité de disposer d'un réservoir supportant des très hautes pressions, associé à des contraintes liées aux températures extérieures, mais aussi à l'absence d'un réseau de distribution suffisamment étendu.
De son côté, la voiture électrique a progressé jusqu'à devenir l'une des alternatives envisagées par une partie des consommateurs. En outre, la création d'un réseau de recharge est toujours attendu mais déjà promis par certains gouvernements ou même directement par les constructeurs.
Pour Toyota, la distribution de la première voiture à hydrogène se fera en Californie, un choix logique quand on sait que l'État américain a alloué un budget de 200 millions de dollars pour la création d'un réseau de distribution d'hydrogène sur son territoire.
Aucun détail concernant la production du véhicule n'a été communiqué par la marque, mais le prototype testé jusqu'ici affiche une autonomie de 480 km avec un réservoir, et ne nécessite que de 3 à 5 minutes pour faire le plein. Des prestations honorables pour les conducteurs avalant plusieurs milliers de kilomètres par mois, à condition que le réseau de distribution suive le pas.