Regain de tension entre le pouvoir politique et les géants de la tech aux États-Unis. Vendredi, via son réseau social Truth Social, le président Donald Trump a lancé une attaque directe contre Microsoft, exigeant le licenciement immédiat de Lisa Monaco.

Responsable des affaires internationales de l'entreprise, Lisa Monaco a pris ses fonctions au sein du groupe de Redmond en mai dernier. Elle est une ancienne haute fonctionnaire de l'administration Biden.

Les accusations de Donald Trump

Dans sa publication, Donald Trump qualifie Lisa Monaco de " menace pour la sécurité nationale américaine ", notamment " compte tenu des contrats majeurs que Microsoft a avec le gouvernement des États-Unis ".

Il s'appuie sur le fait qu'elle a servi en tant que procureure générale adjointe sous l'administration de Joe Biden, son prédécesseur à la Maison-Blanche. Donald Trump juge inacceptable que le rôle de Lisa Monaco chez Microsoft lui donne un accès à des " informations hautement sensibles ".

Le président des États-Unis écrit également au sujet de Lisa Monaco : " Le gouvernement américain l'a récemment privée de toutes ses habilitations de sécurité, lui a retiré tout accès aux renseignements de sécurité nationale et l'a bannie de toutes les propriétés fédérales. "

Le contexte de l'attaque de Donald Trump

Lisa Monaco a rejoint Microsoft en mai, mais son arrivée n'a été rendue publique qu'un mois plus tard. La raison pour laquelle Donald Trump la cible maintenant n'est pas clairement établie.

La veille de cette déclaration, CNBC indique qu'une animatrice de Fox Business avait publié un message sur le réseau social X à propos de la nouvelle fonction de Lisa Monaco.

Une telle demande de licenciement s'inscrit dans une série d'actions punitives contre ceux que le président américain considère comme ses ennemis, à l'image de l'inculpation de l'ancien directeur du FBI James Comey.

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Microsoft garde le silence pour le moment

Sollicité par plusieurs médias, Microsoft a refusé de commenter la déclaration de Donald Trump. L'entreprise entretient des liens contractuels très importants avec le gouvernement américain, notamment via ses services cloud et ses solutions de productivité.

Récemment, Microsoft a accepté d'offrir 3,1 milliards de dollars d'économies sur un an pour ses services cloud destinés aux agences gouvernementales. L'attaque de Trump place le patron de Microsoft Satya Nadella dans une position délicate, lui qui a jusqu'ici maintenu des relations cordiales avec cette administration.

L'affaire rappelle le cas du président d'Intel, Lip-Bu Tan, que Donald Trump avait également appelé à démissionner avant de le qualifier de " chef d'entreprise très respecté " après un accord favorable au gouvernement.