Après la gravure en 7 nm proposée dès 2018 et qui a permis de récupérer un grand nombre de gros clients, le fondeur TSMC s'apprête à passer à la gravure en 5 nm, évolution " légère " mais qui permet de gagner encore en performances tout en réduisant la consommation d'énergie.
C'est cette technique qui sera utilisée pour produire les processeurs mobiles les plus aboutis du moment chez Huawei (Kirin), Apple (Apple A13) dès le second semestre. Malgré la crise mondiale liée au coronavirus, tout semble être prêt pour lancer la production en 5 nm, la préparation ayant été faite avant le déclenchement de l'épidémie.
En revanche, la situation pourrait être plus compliquée pour l'étape suivante, à savoir la gravure en 3 nm. Plus complexe car descendant encore d'un niveau et nécessitant la mise en place de nouvelles techniques avancées.
Comme son concurrent Samsung, TSMC ne prévoirait plus de lancer les premières productions de composants gravés en 3 nm avant 2022. Les difficultés d'approvisionnement en équipements retarderont leur installation sur le site de production Fab 18, ce qui devrait repousser de six mois la mise en service.
TSMC devrait malgré tout conserver l'avantage d'une gestion de la crise sanitaire stricte à Taiwan, ce qui a permis de limiter la diffusion du virus sur le territoire et de ne pas mettre à l'arrêt les usines.