Pour son programme politique "America First", Donald Trump appelait déjà il y a quelques années les grands acteurs de l'électronique à relocaliser leurs usines aux Etats-Unis, après un large mouvement vers l'Asie et en particulier la Chine.

Il s'agit principalement de ramener des emplois qualifiés dans le pays mais la considérations géopolitiques et géostratégiques commençaient à percer avec le réveil de l'Empire du Milieu.

Avec les tensions économiques auxquelles se surajoute la grave crise du coronavirus, les incitations se font plus pressantes avec la volonté de voir les grands fondeurs installer des sites de production aux Etats-Unis.

Outre Intel, le fondeur taiwanais TSMC, champion de la finesse de gravure, serait particulièrement concerné. Et la pression exercée semble fonctionner puisqu'il serait prêt désormais à bâtir une usine en Arizona pour 12 milliards de dollars.

La construction de ce second site sur le sol US pour le fondeur pourrait démarrer dès 2021 avec à la clé 1600 emplois et un focus sur la gravure en 5 nm, c'est à dire les technologies de gravure les plus récentes.

Si la plupart des entreprises US sont fabless et conçoivent leur produits électroniques mais les font produire en Asie, à l'exception notable d'Intel qui est à la fois concepteur de puces et producteur (mais fait aussi produire massivement en Chine), le retour de sites de production sur le sol américain est aussi une façon de s'assurer une indépendance technique, quitte à aller à l'encontre des principes de délocalisation (pour des coûts toujours plus bas) et de mondialisation prônés jusqu'à présent mais malmenés par l'énorme récession qui s'annonce aux Etats-Unis et ailleurs.

Source : CNBC