Saber Chouchane a été libéré après avoir été condamné la semaine dernière à la peine de mort pour des publications sur Facebook et un compte intitulé " Kaïs le misérable " avec seulement quelques centaines d'abonnés.

Les publications du cinquantenaire tunisien et père de trois enfants avaient été jugées comme une incitation à la violence et une insulte au président de la Tunisie Kaïs Saïed.

L'affaire avait provoqué un tollé en Tunisie et au-delà. Des défenseurs des droits humains et des organisations de la société civile avaient vivement dénoncé un précédent très grave.

Obtention d'une grâce présidentielle

La libération de Saber Chouchane a été rendue possible par une grâce présidentielle. Son avocat avait déposé une demande d'appel vendredi. Un recours qui a été retiré, ce qui a permis l'application de la grâce.

Après le verdict initial, le Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) avait pointé du doigt " une bévue monumentale qui trahit l'état critique de la justice en Tunisie, où un certain magistrat, dans sa quête de la satisfaction du régime, n’hésite pas à commettre des ignominies aussi ridicules que grave ".

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Sur les réseaux sociaux, des Tunisiens n'avaient pas hésité à exprimer leur colère sur cette affaire et une telle condamnation à mort. Bien que la peine de mort soit encore prononcée en Tunisie, aucune exécution n'a eu lieu depuis 1991.

Source : Reuters