Le réseau social Twitter est en ébullition depuis la prise de contrôle par le milliardaire Elon Musk pour 44 milliards de dollars. Dès son arrivée, de nombreuses évolutions ont été évoquées, entraînant une pagaille monstre sur les questions de la certification des comptes (avec une profusion de comptes fake abusant des nouveaux processus de validation), de la modération (une bonne partie des modérateurs a été licenciée) et jusqu'à la finalité du réseau et la recherche de nouveaux modèles comme un Twitter qui deviendrait payant pour tous.

Les grands annonceurs publicitaires ont mis leurs investissements en pause tandis que beaucoup d'entreprises utilisant le réseau social pour assurer leur visibilité perdent des plumes.

C'est encore sans compter les licenciements rapides qui purgent l'effectif de la moitié du personnel, après le départ ou la mise à pied d'une bonne partie de la direction antérieure.

Elon Musk sur tous les fronts

Pendant ce temps, Elon Musk indique dormir directement dans les locaux de Twitter, ce qui inquiète les investisseurs de Tesla qui craignent que le grand patron n'ait plus le temps de s'occuper de ses autres entreprises.

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Le milliardaire confirme lui-même qu'il commence à avoir trop à faire mais il entend modeler le réseau social selon ses attentes avant d'en confier les rênes à quelqu'un de confiance...et tout en jouant la carte de la peur en affirmant que Twitter sera au bord de la faillite si le réseau social ne génère pas suffisamment de revenus ces prochains mois.

En attendant, les conditions de travail vont évoluer chez Twitter. L'homme d'affaires a déjà rappelé que le télétravail n'était pas toléré sous son management, hors cas très spécifiques, et que tout le monde devait donc être présent au bureau et assumer l'ensemble des horaires quotidiens.

Travailler jusqu'à l'extrême

Allant plus loin, il a adressé un mémo interne ce mercredi en indiquant qu'il attendait des salariés qu'ils se donnent "à fond, à l'extrême" pour bâtir son fameux Twitter 2.0 révolutionnaire.

"Cela signife travailler de longues heures à haute intensité", poursuit-il en affirmant que"seule une performance exceptionnelle vaudra une note suffisante". Dans son message, le nouveau dirigeant demande aux employés de cocher une case "oui" confirmant leur adhésion à cette vision.

Sans cette approbation obtenue d'ici jeudi 17 heures (heure de New York), les salariés récalcitrants seront remerciés avec une indemnité correspondant à trois mois de salaire.

Elon Musk est connu pour imposer des calendriers serrés et mettre la pression sur les salariés mais la façon de faire est assez brutale, même aux Etats-Unis, et la contestation ou la remise en cause des décisions du patron peut finir en licenciement rapide.

Les observateurs attendent donc de voir ce que ce grand chambardement va donner et si la liberté d'expression, si chère à Elon Musk, du moins de son point de vue, en sortira gagnante.

Source : Francetvinfo