MàJ 2 : Après la polémique suscitée, Elon Musk décide de rétablir des comptes de journalistes américains qui avaient été suspendus. Il assure avoir pris cette décision à l'issue des résultats d'un sondage via son compte Twitter et ayant recueilli plus de 3,6 millions de votes.
La question globale portait sur le rétablissement de comptes ayant révélé sa localisation exacte en temps réel.
Unsuspend accounts who doxxed my exact location in real-time
— Elon Musk (@elonmusk) December 16, 2022
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MàJ : Plusieurs comptes Twitter de journalistes américains couvrant le réseau social et Elon Musk ont été suspendus. Elon Musk justifie une violation des nouvelles conditions d'utilisation ayant entraîné la suspension du compte @ElonJet.
" Me critiquer toute la journée, c'est très bien, mais révéler ma position en temps réel et mettre ma famille en danger, non ", a réagi Elon Musk, en faisant allusion à du doxxing et à la nouvelle politique mise en place.
Selon Elon Musk, la suspension sera temporaire et pour une durée de 7 jours. Le tort de certains des comptes concernés semble simplement d'avoir publié des tweets sur les comptes de suivi des jets privés.
Accounts engaged in doxxing receive a temporary 7 day suspension
— Elon Musk (@elonmusk) December 16, 2022
Par ailleurs, le compte Twitter de Mastodon (une solution décentralisée qui peut offrir une alternative à Twitter) a également été suspendu, après avoir mentionné le nouveau compte de Jack Sweeney sur Mastodon. Il n'est en outre plus possible sur Twitter de partager des liens vers des comptes Mastodon.
" Les nouvelles concernant la suspension arbitraire de journalistes sur Twitter sont inquiétantes ", a indiqué Vera Jourova, vice-présidente de la Commission européenne.
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Avec plus d'un demi-million d'abonnés au compteur, le compte @ElonJet sur Twitter est suspendu de manière permanente. Ce compte automatisé était connu pour suivre les trajets du jet privé d'Elon Musk.
Afin d'assurer un tel suivi, le compte indiquait s'appuyer sur des données publiques d'un système de surveillance coopératif pour le contrôle du trafic aérien (ADS-B)… dont le compte Twitter a également été suspendu.
Un autre compte Twitter suspendu dans la foulée est celui de Jack Sweeney qui était à l'origine de la création du compte @ElonJet. D'autres comptes automatisés mis en place par cet étudiant américain et développeur pour suivre le jet privé de Mark Zuckerberg et du frère d'Elon Musk viennent de connaître le même sort.
Changement de politique
Ces suspensions sont à mettre en relation avec des modifications qui concernent les conditions d'utilisation de Twitter et la politique en matière de publication d'informations dites privées d'une personne, sans son consentement et son autorisation. Une pratique de doxxing généralement accompagnée de la volonté de nuire.
Au chapitre de ce qui est désormais interdit, il est stipulé des " informations de localisation en direct, y compris des informations partagées sur Twitter directement ou des liens vers des URL tierces d'itinéraires de voyage, l'emplacement physique réel ou d'autres informations d'identification qui révéleraient la localisation d'une personne, que ces informations soient publiquement accessibles ou non. "
Elon Musk résume la situation en ces termes : " La publication de la localisation d'une autre personne en temps réel viole le règlement sur le doxxing, mais la publication en différé des localisations est acceptable. "
Elon Musk se dédit une nouvelle fois
Si cette évolution sur Twitter fait parler, c'est parce que juste après le rachat à 44 milliards de dollars, Elon Musk avait assuré que son engagement en faveur de la liberté d'expression va jusqu'à " ne pas interdire le compte qui suit mon avion, même si cela représente un risque direct pour ma sécurité personnelle. "
Sur Twitter, Elon Musk évoque par ailleurs une action en justice contre Jack Sweeney et des organisations " qui ont soutenu le préjudice causé à ma famille. " Sans être très explicite, il fait allusion à un " harceleur fou " qui est monté sur le capot d'une voiture où se trouvait un de ses enfants.
N'étant pas à une contradiction près, Elon Musk partage même sur Twitter une vidéo du présumé harceleur au volant d'une voiture, avec la plaque d'immatriculation filmée. " Quelqu'un reconnaît cette personne ou cette voiture ? " C'est autorisé par Twitter... en tout cas pour lui.