L'entreprise Uber France vient d'être condamnée à une amende de 800 000 euros, dont la moitié avec sursis, pour l'utilisation de l'application UberPop, tandis que deux de ses responsables ont été condamnés à 30 000 et 20 000 euros d'amende, dont la moitié en sursis.
Le tribunal correctionnel de Paris a déclaré la société coupable de délit d'organisation illégale d'un système de mise en relation de clients avec des chauffeurs non professionnels, de complicité d'exercice illégal de la profession de taxi et de pratique commerciale trompeuse.
Les peines restent inférieures aux réquisitions du parquet, qui avait demandé des sanctions de 1 million d'euros contre Uber France et de 70 000 et 50 000 euros pour les deux responsables. Le jugement met en avant que la suspension de l'application n'a été décidée par Uber qu'après placement en garde à vue de ces derniers.
Les parties civiles, qui comptaient plusieurs syndicats de taxis, réclamaient 114 millions d'euros de dommages et intérêts de préjudice matériel et 5,2 millions d'euros pour le préjudice moral, indique l'AFP. Le tribunal n'a toutefois reconnu que le préjudice moral.
Uber a déjà fait part de sa déception, notamment en indiquant que l'application UberPop était suspendue "depuis un an" et a déjà annoncé vouloir faire appel de la décision, ce qui suspendra l'application du jugement.