L'intelligence artificielle devrait toucher de plus en plus de domaines dans les années à venir, et Uber  a déjà prévu de l'exploiter dans ses véhicules. Cette fois, il ne s'agit pas de proposer une IA orientée vers la conduite autonome, mais plutôt de juger de l'état d'alcoolisation des passagers.

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Dans un brevet récemment déposé et rendu public la semaine dernière, Uber décrit une intelligence artificielle à même de définir si un passager est sous l'emprise d'alcool ou de stupéfiant. Mieux encore, cette IA pourra détecter l'état second de l'utilisateur avant même qu'il n'entre dans le VTC.

Pour ce faire, des algorithmes analyseront la vitesse de frappe, les éventuelles fautes d'orthographe et les données de géolocalisation (notamment les déplacements de l'utilisateur pendant sa commande). Ces données seront comparées à celles collectées lors des précédents trajets et selon une moyenne : l'IA pourra alors déterminer un état anormal de l'utilisateur et le conducteur qui le prendra en charge recevra une alerte lui permettant éventuellement d'annuler la course ou de proposer à l'utilisateur d'attendre que son état s'améliore.

Uber présente son système comme une fonctionnalité permettant d'améliorer la sécurité des passagers ainsi que des chauffeurs. Reste que la collecte des données et leur interprétation peuvent poser des problèmes de respect de la vie privée d'une part, mais aussi apporter des effets pervers : les chauffeurs pourraient exploiter ces données pour repérer des victimes. Il est régulièrement question de chauffeurs du service ayant profité de l'état second de passagères pour amener à des agressions sexuelles.