La crise mondiale du coronavirus touche durement l'activité des entreprises et a imposé le recours au télétravail, nombre de sièges sociaux et sites étant fermés. Dans ces conditions, la visioconférence a trouvé un nouvel essor pour permettre de poursuivre les activités en télétravail...mais aussi pour licencier.
C'est ce qui vient d'arriver à 3500 collaborateurs de Uber qui ont appris leur licenciement à l'occasion d'une visioconférence Zoom de trois minutes menée par la responsable du service clients Ruffin Cheveleau.
Les salariés concernés, qui ont donc appris en direct et sans avertissement préalable qu'il s'agissait de leur "dernier jour de travail", sont essentiellement ceux du service clients, et non les chauffeurs des services Uber.
La méthode avait déjà été employée précédemment par d'autres grandes entreprises et elle trouve justification dans le fait qu'il est impossible dans les conditions actuelles de réunir les personnes concernées dans un même lieu, les locaux étant fermées.
Le licenciement est en outre justifié par la forte baisse du chiffre d'affaires de Uber, les mesures de confinement et la crainte d'être contaminé ayant fait chuter le nombre de courses en VTC.
Uber a affiché des pertes de plusieurs milliards de dollars en 2019 mais anticipait un retour à l'équilibre sur 2020. Avec encore des pertes de près de 3 milliards de dollars au premier trimestre et avec la crise sanitaire mondiale de Covid-19 depuis, la situation économique de l'entreprise n'a pu que se dégrader, imposant des mesures fortes.