Rien ne va plus chez Ubisoft : il y a quelques jours, l'éditeur partageait ses résultats financiers et annonçait devoir mettre un terme au développement de trois jeux encore non annoncés et réviser ses investissements dans la R&D afin d'économiser plus de 500 millions de dollars.

Les résultats du groupe sont en berne et Yves Guillemot a annoncé des "ajustements organisationnels" qui se traduiraient, d'après le syndicat Solidaires Informatique par une vague de licenciement et des "fermetures discrètes de studios" font les effectifs ne seraient tout simplement pas réorientés vers d'autres services du groupe.

Une restructuration annoncée qui passe mal

Un appel à la grève a donc été lancé, faisant suite aux propos du fondateur du groupe qui a appelé les employés à être "le plus efficace possible" et à donner "le meilleur d'eux-mêmes". Des propos qui font porter le chapeau de la chute du groupe sur les employés qui devront ainsi accepter malgré eux des heures supplémentaires et l'habituel Crunch qui fait rage dans le secteur.

Une grève est donc prévue pour ce vendredi 27 janvier de 14h à 18h, les revendications s'articulant autour de 4 axes principaux.

Assassin's Creed Jade 3

La première consiste en une augmentation de 10% des salaires afin de faire face à l'inflation. Une mesure réaliste puisque les employés d'Ubisoft Montréal y ont déjà eu droit il y a plusieurs mois de cela, mais toutes les filiales du groupe ne se sont pas mises à jour sur le sujet.

L'amélioration des conditions de travail avec la mise en place de la semaine de 4 jours est également au coeur des demandes, ainsi que la totale transparence concernant l'évolution des effectifs ( et donc les éventuels licenciements prévus), et enfin la des engagements contre la pression managériale poussant les salariés à la démission.

La grève pourrait n'être que peu suivie puisque la culture syndicale reste marginale chez les employés de l'éditeur. Néanmoins, l'appel met en lumière une situation particulièrement délicate chez Ubisoft qui pourrait déboucher sur un dialogue plus ouvert entre salariés et direction.