Instance dirigeante du football européen, l'UEFA (Union of European Football Associations) a pris la décision de s'associer à l'ACE (Alliance for Creativity and Entertainment) pour renforcer sa stratégie de lutte contre le piratage.

Menée par la Motion Picture Association (MPA) et regroupant une cinquantaine d'entreprises des médias et du divertissement, l'ACE se présente comme la plus grande coalition mondiale anti-piratage.

Quel est l'objectif de ce partenariat pour l'UEFA ?

" Ce partenariat nous permet d'étendre nos capacités de contrôle, d'approfondir notre collaboration avec les leaders du secteur et de tirer parti des compétences éprouvées de l'ACE pour perturber les services illégaux ", a déclaré Guy-Laurent Epstein, directeur exécutif du marketing de l'UEFA.

L'UEFA jouera un rôle actif au sein du Live Tier de l'ACE, une section dédiée à la lutte contre le piratage sportif qui renforce et coordonne les efforts avec les forces de l'ordre et d'autres partenaires.

L'objectif principal est de protéger les revenus générés par les droits de diffusion, notamment ceux de la Ligue des champions de football. Ces revenus sont jugés essentiels pour soutenir le football tant au niveau professionnel qu'amateur.

L'IPTV et le streaming illicites en ligne de mire

L'ACE utilise une approche complète pour démanteler les réseaux de piratage. Cela inclut des actions en justice, des opérations de cessation et d'abstention, un travail en étroite collaboration avec les forces de l'ordre à l'échelle mondiale.

Le Live Tier de l'ACE se concentre spécifiquement sur l'urgence du piratage " le jour des matchs ", en utilisant le renseignement en temps réel et des hubs dédiés pour agir rapidement. Les cibles prioritaires comprennent les services IPTV et les sites proposant illégalement des flux en direct.

Du piratage sportif pour 12 % des Européens

Selon l'Office de l'Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO), 12 % des citoyens de l'UE accèdent illégalement à des contenus sportifs en ligne. Le streaming est la méthode la plus courante : " 58 % du piratage dans l'UE se fait via streaming et 32 % via téléchargement ".

Si les jeunes sont plus susceptibles de regarder des événements sportifs en streaming de manière illégale, la question de la multiplication des abonnements et de leur coût se pose.