Le quatrième lancement de Vega-C est un succès. Depuis le Centre spatial de Kourou en Guyane, le lanceur léger européen a décollé ce matin. À l'issue d'un vol de moins d'une heure, le satellite scientifique Biomass a été placé sur une orbite héliosynchrone à 666 km d'altitude.
Après le décollage, Arianespace détaille une propulsion de Vega-C pendant un peu plus de sept minutes par ses trois premiers étages. Le quatrième étage AVUM+ a ensuite été allumé à deux reprises, avant de libérer le satellite sur son orbite cible.
AVUM+ est capable de redémarrer jusqu'à sept fois afin de déployer des charges utiles sur trois orbites différentes au cours d'une même mission. Environ 14 minutes après l'injection en orbite, le signal du satellite Biomass a été reçu l'ESA (Agence spatiale européenne).
Pour l'accès indépendant de l'Europe à l'espace, et en complément d'Ariane 6 pour assurer une polyvalence, le succès de Vega-C est évidemment une très bonne nouvelle. Il permet de faire un peu plus oublier l'échec du deuxième vol de Vega-C en décembre 2022.
Le rôle des forêts dans le cycle du carbone et sur le climat
Le satellite Biomass entre dans le cadre de la septième mission du programme Earth Explorer de l'ESA. Il est le premier à embarquer un radar à synthèse d'ouverture (SAR) en bande P pour observer la Terre depuis l'espace.
« Le signal radar de Biomass est capable de pénétrer les canopées pour mesurer la biomasse ligneuse - troncs, branches et tiges - où est stockée la majeure partie du carbone forestier. Ces mesures permettent de déduire les capacités de stockage du carbone, dont l'évaluation est l'objectif premier de la mission », explique l'ESA.
D'une durée de vie d'au moins cinq ans, la mission Biomass permettra de mieux comprendre l'impact des forêts sur le changement climatique.
« Les données fournies par Biomass se traduiront par une réduction considérable des incertitudes dans les estimations des stocks et des flux de carbone, y compris celles liées aux changements d'occupation des sols, au recul des forêts et à la repousse », ajoute l'ESA.
En prime avec Biomass
La mission Biomass servira également à recueillir des données inédites pour cartographier la géologie souterraine des déserts, les structures des calottes glaciaires et la topographie des sols forestiers.
N.B. : Source image (vignette) : Arianespace.