Comme les députés il y a quelques semaines, les sénateurs n'ont pas jugé utile de ramener l'objectif de fin des ventes de véhicules thermiques neufs de 2040, échéance décidée pour l'Hexagone il y a quelques années, à 2035, date-butoir fixée  par la Commission européenne.

Le projet de loi de d'adaptation au droit de l'Union européenne fait le tour des chambres parlementaires mais, sur ce point, il y a consensus, et ce d'autant plus que cette ambition d'un arrêt des ventes de véhicules thermiques pour ne laisser que des véhicules électriques est de plus en plus contestée.

S'adapter plutôt que reculer

Si l'objectif lui-même vers un avenir purement électrique n'est pas rejeté, ce sont les modalités pour y parvenir qui cherchent à être rediscutées par les parties prenantes. Face aux concurrences chinoises et américaines, l'Europe a commencé à réagir en essayant pour le moment de ne pas se dédire.

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La Commission européenne vient d'accepter d'assouplir les conditions du protocole CAFE (Corporate Average Fuel Economy) sur les émissions de gaz à effet de serre des flottes de véhicules vendues par les constructeurs, leur évitant de lourdes amendes faute d'avoir écoulé suffisamment de véhicules électriques.

Les conditions et les plafonds d'émissions restent les mêmes mais les temps d'adaptation sont modulés pour prendre en compte le ralentissement des ventes en Europe.

La fin du thermique toujours programmée

Par ailleurs, les sénateurs n'ont pas oublié qu'il existe une clause de revoyure fixée à 2026 mais qui pourrait être ramenée à 2025 pour accélérer les orientations du projet d'arrêt des ventes de véhicules thermiques en 2035 et rediscuter certains aspects comme la question des carburants synthétiques.

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Inutile sans doute pour le moment de se rajouter des contraintes alors que les constructeurs sont en phase d'adaptation à la transition électrique et doivent résister à la concurrence chinoise.

La priorité reste de relancer les ventes de véhicules électriques pour inverser le mix avec le thermique. Pour cela, il faudra vaincre les réticences sur le prix des voitures électriques et les conditions annexes (prix de l'électricité, coûts d'entretien, craintes sur l'autonomie...) tout en continuant de mettre en avant un calendrier précis mais cohérent pour pousser à cette migration...sans brusquer ?