La semaine dernière, un vol United Airlines avec un Boeing 737 MAX 8 et 134 passagers à bord, a été contraint de se dérouter pour atterrir suite à un incident. À environ 11 km d'altitude, un objet a percuté le pare-brise multicouche du cockpit, provoquant une fissure et blessant légèrement l'un des pilotes.
Alors que les spéculations allaient bon train, évoquant la possibilité de débris spatiaux, d'une météorite ou encore de la grêle, une entreprise californienne a avancé une explication bien plus terre-à-terre.
L'hypothèse du ballon météorologique
L'hypothèse provient directement de l'entreprise propriétaire de l'objet. Le patron et cofondateur de WindBorne Systems a publiquement sur la plateforme X : " Je pense que c'était un ballon WindBorne ".
Yes, I think this was a WindBorne balloon. We learned about UA1093 and the potential that it was related to one of our balloons at 11pm PT on Sunday and immediately looked into it. At 6am PT, we sent our preliminary investigation to both NTSB and FAA, and are working with both of… https://t.co/TDtyt08fMe
— John Dean (@johndeanl) October 21, 2025
La société, spécialisée dans l'amélioration des prévisions météorologiques grâce à une constellation de ballons légers, a pris les devants. Dès le lendemain de l'incident, elle a transmis une enquête préliminaire au National Transportation Safety Board (NTSB) et à la Federal Aviation Administration (FAA).
Quelles sont les conséquences et les mesures prises ?
L'avion a atterri en toute sécurité, et les passagers ont été transférés sur un autre appareil pour rejoindre Los Angeles. Des images partagées sur les réseaux sociaux montrent le bras d'un pilote présentant plusieurs coupures, probablement causées par de fins éclats de verre.
WindBorne a annoncé avoir déployé une modification logicielle pour minimiser le temps passé à certaines altitudes, et accélère ses plans " pour utiliser les données de vol en direct afin d'éviter de manière autonome les avions, même si ceux-ci se trouvent à une altitude non standard ".
Un tel impact était-il considéré comme un risque ?
WindBorne abordait déjà cette question dans une FAQ sur son site web bien avant l'incident. La société y affirmait que ses ballons respectaient toute la réglementation aérienne en vigueur et " ne constituent pas une menace pour les avions ".
Elle expliquait qu'une collision était " hautement improbable " et que, du fait de leur légèreté (environ 1,2 kg), les ballons " ne causeraient pas de dommages significatifs ". Repérée par Ars Technica, la FAQ a légèrement été remaniée depuis.
Suite à l'incident avec le Boeing 737 MAX, le pare-brise endommagé a été envoyé au laboratoire du NTSB pour une expertise approfondie.