La semaine dernière, un vol United Airlines avec un Boeing 737 MAX 8 et 134 passagers à bord, a été contraint de se dérouter pour atterrir suite à un incident. À environ 11 km d'altitude, un objet a percuté le pare-brise multicouche du cockpit, provoquant une fissure et blessant légèrement l'un des pilotes.

Alors que les spéculations allaient bon train, évoquant la possibilité de débris spatiaux, d'une météorite ou encore de la grêle, une entreprise californienne a avancé une explication bien plus terre-à-terre.

L'hypothèse du ballon météorologique

L'hypothèse provient directement de l'entreprise propriétaire de l'objet. Le patron et cofondateur de WindBorne Systems a publiquement sur la plateforme X : " Je pense que c'était un ballon WindBorne ".

La société, spécialisée dans l'amélioration des prévisions météorologiques grâce à une constellation de ballons légers, a pris les devants. Dès le lendemain de l'incident, elle a transmis une enquête préliminaire au National Transportation Safety Board (NTSB) et à la Federal Aviation Administration (FAA).

Quelles sont les conséquences et les mesures prises ?

L'avion a atterri en toute sécurité, et les passagers ont été transférés sur un autre appareil pour rejoindre Los Angeles. Des images partagées sur les réseaux sociaux montrent le bras d'un pilote présentant plusieurs coupures, probablement causées par de fins éclats de verre.

WindBorne a annoncé avoir déployé une modification logicielle pour minimiser le temps passé à certaines altitudes, et accélère ses plans " pour utiliser les données de vol en direct afin d'éviter de manière autonome les avions, même si ceux-ci se trouvent à une altitude non standard ".

windborne-ballon-meteo Source image : WindBorne Systems

Un tel impact était-il considéré comme un risque ?

WindBorne abordait déjà cette question dans une FAQ sur son site web bien avant l'incident. La société y affirmait que ses ballons respectaient toute la réglementation aérienne en vigueur et " ne constituent pas une menace pour les avions ".

Elle expliquait qu'une collision était " hautement improbable " et que, du fait de leur légèreté (environ 1,2 kg), les ballons " ne causeraient pas de dommages significatifs ". Repérée par Ars Technica, la FAQ a légèrement été remaniée depuis.

Suite à l'incident avec le Boeing 737 MAX, le pare-brise endommagé a été envoyé au laboratoire du NTSB pour une expertise approfondie.