Il a beaucoup été question de la sonde Voyager 1 qui avait perdu la capacité d'échanger des informations avec la Terre depuis fin 2023. La corruption d'une partie de sa mémoire l'avait rendue non pas muette mais incapable de transmettre des données cohérentes.
Il a fallu imaginer un remède pour la sonde éloignée de 24 milliards de kilomètres de la Terre après presque 50 années passées dans l'espace, avec succès puisque la sonde est de nouveau opérationnelle.
Voyager 2, l'exploration intersidérale
Elle n'est pas seule à explorer l'espace au-delà du système solaire. La sonde Voyager 2, lancée également en 1977 peu après Voyager 1, a atteint l'espace profond en 2018 et poursuit son voyage à plus de 20 milliards de kilomètres de notre planète.
Comme pour Voyager 1, il faut composer avec son grand âge et ses réserves d'énergie faiblissantes. La NASA a ainsi décidé de couper l'un des instruments scientifiques de la sonde pour essayer de conserver assez d'énergie pour maintenir au moins un des dix instruments scientifiques embarqués actif jusque dans les années 2030.
Certains des équipements ont été utilisés pour recueillir des données lors de la traversée du système solaire et de la proximité de certaines planètes et ont été mis à l'arrêt ensuite.
La quête de l'espace lointain se poursuit
Six instruments sont déjà inactifs et le septième à connaître une désactivation est le détecteur de plasma. Composé de quatre coupelles, trois orientées vers le Soleil et une vers l'espace lointain, il captait les particules solaires et a permis de déterminer le point de sortie de la zone d'influence de notre étoile.
Le message de désactivation, envoyé via le Deep Space Network (DSN) de la NASA, a mis 19 heures pour parvenir à la sonde et la confirmation de la commande a demandé le même temps pour être reçu par les équipes de la NASA.
La sonde Voyager 2 étant sortie de l'héliosphère depuis plusieurs années, l'instrument a désormais moins d'intérêt et a donc été stoppé pour limiter la consommation d'énergie.
Le véhicule spatial est alimenté par une source utilisant la dégradation régulière du plutonium pour générer de l'énergie et qui perd 4 Watts de puissance chaque année jusqu'à épuisement complet du combustible.