Les gadgets connectés ont connu une nouvelle mise en lumière depuis l'automne 2013 avec le lancement de montres connectées et de bracelets de suivi d'activité par les grands noms de l'industrie électronique. En 2014, cette curiosité envers les gadgets connectés devrait se maintenir, portant les volumes à 48 millions d'unités, et jusqu'à 91 millions en 2015.
Pourtant, avertit le cabinet d'études DisplaySearch, le soufflet pourrait retomber dès 2016 si les promesses de révolution du quotidien par ces accessoires ne se concrétisent pas par des usages véritablement nouveaux.
Au regard des incertitudes entourant ce nouveau segment de marché, les analystes ont imaginé trois scénarios de développement possibles :
- les early adopters montrent la voie et donnent envie au reste du public d'adopter ces nouveaux gadgets. En devenant plus largement disponibles, l'effet mode s'estompe et ces accessoires perdent leur aura, conduisant le marché à se contracter fortement avec de remonter en douceur du fait de l'érosion des prix. Dans ce modèle, la Chine pourrait en profiter le plus.
- l'intérêt des accessoires connectés augmente progressivement, passant de l'achat occasionnel à quelque chose qui complète les possessions informatiques (smartphone, tablette, PC, équipement de salon...), peut-être grâce à des inclusions dans des écosystèmes (locked-in), comme iOS d'Apple ou Android de Google. La Chine serait ici encore la première bénéficiaire du scénario mais sur les marchés établis, le modèle du locked-in devrait permettre à un petit nombre de grandes marques d'équilibrer leurs parts de marché.
- dans ce dernier scénario, les gadgets connectés montrent un vrai potentiel pour de nouveaux usages (santé, authentification, automatisation...) et leur valeur est reconnue par le public. Ici, l'effet mode est peu actif et si le marché devrait atteindre un plateau en 2016 après les croissances de 2014 et 2015, il ne devrait pas se contracter ensuite. L'apport des gadgets, notamment en matière de santé, sert alors de socle pour une croissance plus lente mais restant solide.