Décidément, les mises à jour de systèmes d'exploitation sont rarement de tout repos. Alors que Microsoft déployait la semaine dernière une mise à jour cruciale pour Windows 11 (KB5063878) et Windows 10, destinée notamment à contrer le redoutable « Lamma stealer », une ombre bien plus inquiétante plane sur cette opération. Après des soucis d'installation initiaux, rapidement corrigés par l'éditeur, une nouvelle alerte majeure vient d'être lancée : cette mise à jour serait potentiellement capable de corrompre vos disques de stockage, SSD et HDD compris. Une situation qui, si elle se confirme à grande échelle, pourrait avoir des conséquences fâcheuses pour des millions d'utilisateurs. Surtout que l'on pensait ce type de bug derrière nous, un peu comme un mauvais souvenir d'octobre 2024. Mais non, le problème semble s'imposer à nouveau, tel un invité indésirable qui refuse de partir.

SSD Western Digital

Cette mise à jour menace-t-elle la fiabilité de vos disques ?

Le constat est pour le moins alarmant. Des rapports récents, notamment d'un expert PC japonais, suggèrent que l'update KB5063878 de Windows 11 24H2 pourrait déclencher des dysfonctionnements de stockage inattendus. Le scénario est le suivant : lors d'opérations d'écriture intensives, particulièrement quand la charge atteint ou dépasse 50 Go et que l'utilisation du contrôleur excède 60%, certains SSD NVMe et HDD se mettraient purement et simplement à disparaître du système. Plus grave encore, leurs données SMART (Self-Monitoring, Analysis and Reporting Technology), vitales pour la surveillance de la santé du disque, deviendraient illisibles. La conséquence directe ? Une « forte probabilité de corruption de fichiers », comme l'indique le rapport. Ces symptômes, bien que temporairement résolus par un redémarrage du système qui restaure la visibilité du disque, reviennent de manière prévisible en quelques minutes sous des charges de travail similaires. Ce comportement étrange pointe du doigt un potentiel problème dans le sous-système de cache des disques, ou une fuite de mémoire au sein du cache tamponné de l'OS Windows. On évoque même une ressemblance frappante avec une ancienne faille affectant les WD SN770, où restreindre le HMB (Host Memory Buffer) ne changeait rien. Un signe que le problème n'est pas anodin et pourrait être plus profondément ancré. Pour l'heure, les données se veulent rassurantes : il n'y a pas d'autres cas signalés hors de la communauté japonaise, donc pour l'instant, il ne s'agirait pas d' une catastrophe mondiale. Microsoft n'a pas commenté l'incident publiquement.

Problèmes SSD HDD Windows 11

Quels disques sont concernés et que faut-il en retenir ?

L'analyse approfondie des cas recensés met en lumière des vulnérabilités spécifiques. Il apparaît que les SSD équipés de contrôleurs NAND Phison, notamment les modèles dits "DRAM-less" (sans mémoire DRAM dédiée), sont particulièrement exposés, les défaillances se manifestant même avec des volumes d'écriture moindres. Mais l'affaire ne se limite pas aux disques grand public : certains HDD de classe entreprise montreraient également des symptômes comparables sous des écritures intensives. Ce qui frappe, c'est la récurrence du problème, systématiquement après un redémarrage, et la difficulté à y remédier par des contournements habituels. Cette situation est d'autant plus préoccupante que l'entreprise avait qualifié Windows 11 24H2 de version « la plus fiable » à ce jour. Le paradoxe est cruel : une mise à jour censée renforcer la sécurité et la stabilité du système se retrouve suspectée de fragiliser sa fondation même : le stockage de données. Pour l'utilisateur lambda, c'est une source d'inquiétude légitime et une écharde de plus dans le pied de Microsoft qui cherche toujours à imposer Windows 11 avant l'abandon de Windows 10. La confiance dans la pérennité des données est un pilier de l'expérience informatique, et un tel bug la met sérieusement à mal. Il est donc impératif de rester vigilant et de considérer chaque opération d'écriture avec la plus grande prudence. 

La persistance de ce bug interroge, il  pose des questions de fond sur les processus de validation des mises à jour chez Microsoft. On se souvient bien d'un problème semblable, soi-disant "réglé" en octobre 2024. Et finalement, ce dernier refait surface en juin 2025. Pour l'instant, rien n'explique l'origine du problème, mais le problème pourrait être important puisqu'il touche plusieurs types de matériel: Des SSD Phison sans DRAM aux HDD d'entreprise, n'importe qui peut être touché. Bien que signalé surtout au Japon, le hic mérite une attention mondiale. Microsoft doit rapidement éclairer la situation et apporter une solution durable au problème.

Foire Aux Questions (FAQ)

Quels sont les codes d'erreur associés aux problèmes d'installation de la mise à jour ?

Les codes d'erreur les plus fréquemment rapportés sont 0x80240069, 0x80240031, et 0x800f0922, particulièrement pour les utilisateurs recevant les mises à jour via WSUS.

Y a-t-il des solutions temporaires si ma mise à jour échoue ?

Oui, Microsoft suggère d'effectuer un « Known Issue Rollback » pour annuler la mise à jour problématique. Des solutions alternatives impliquant des modifications du registre ou l'exécution d'un script PowerShell sont également évoquées.

Microsoft a-t-il déjà rencontré des problèmes de fuite de mémoire similaires ?

Oui, un problème de fuite de mémoire dans la région de cache tamponnée de Windows avait apparemment été corrigé en octobre 2024, mais il semble que la situation ne soit pas totalement résolue, refaisant surface en juin 2025.