Propriété d'Elon Musk et dans le giron de X Corp., le réseau social X intente une action en justice contre l'État de New York pour contester une loi qui vise à réguler les contenus sur les plateformes.

Dans sa plainte, X Corp. estime que cette législation, qui l'obligerait à une transparence totale sur sa gestion des discours de haine ou de la désinformation, viole le Premier amendement de la Constitution américaine.

Une loi jugée intrusive par X

Baptisée « Stop Hiding Hate Act », la législation new-yorkaise demande aux réseaux sociaux de publier des rapports détaillés sur leurs pratiques de modération.

Pour X, la régulation « suscite un débat considérable parmi les personnes raisonnables quant à la limite à ne pas franchir », mais « ce n'est pas un rôle que le gouvernement peut jouer ».

X Corp. dénonce encore une manœuvre visant à faire pression sur les plateformes, jusqu'à les forcer à censurer des contenus protégés par la Constitution des États-Unis.

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Un précédent californien

Ce n'est pas la première fois que X se lance dans ce genre de bataille. La plainte déposée à New York s'appuie largement sur une victoire précédente. En effet, X Corp. avait déjà contesté une loi similaire en Californie.

Une cour d'appel fédérale avait partiellement bloqué son application, invoquant justement la défense de la liberté d'expression. Suite à cette décision, la Californie avait finalement accepté de ne pas imposer ses exigences.

X critique aujourd'hui les législateurs new-yorkais pour ne pas avoir modifié leur texte malgré un tel précédent.

Une bataille idéologique autour d'Elon Musk

À l'origine de la loi, les législateurs Brad Hoylman-Sigal et Grace Lee n'ont pas mâché leurs mots. Ils ont qualifié les réseaux sociaux comme X de « fosses septiques de discours de haine ».

Ils pointent du doigt le « bilan inquiétant » d'Elon Musk en matière de modération, affirmant qu'il « menace les fondements de notre démocratie ».

Depuis son rachat de Twitter fin 2022, Elon Musk a réduit les règles de modération sur X et a démantelé les équipes dédiées, au nom d'une liberté d'expression quasi totale. Une position qui aurait coïncidé avec une hausse notable des contenus haineux sur la plateforme.

Source : Reuters - AFP