Après avoir préparé les esprits, Grok 4 vient d’être dévoilé lors d’un livestream orchestré par Elon Musk et son équipe xAI. Annoncée comme une avancée majeure, cette IA vise à rivaliser frontalement avec les ténors du secteur comme OpenAI ou Google.
Musk ne cache pas ses ambitions : il affirme que Grok 4 surpasse « presque tous les étudiants en master et en doctorat, toutes disciplines confondues ». Un pari audacieux, qui s’accompagne d’une offre d’abonnement premium à 300 dollars par mois pour la version la plus puissante, Grok 4 Heavy. Mais derrière la communication triomphante, la polémique enfle autour de propos antisémites et complotistes générés par l’IA, forçant xAI à réagir en urgence.
Grok 4 : une IA plus puissante, des ambitions XXL
Avec Grok 4, Elon Musk entend frapper un grand coup dans la course à l’intelligence artificielle. La nouvelle mouture promet des performances inédites sur les benchmarks de référence : elle surclasse les modèles phares d’OpenAI, Google et Anthropic sur des tests comme « Humanity’s Last Exam » ou ARC-AGI-2, censés mesurer la capacité de raisonnement et la polyvalence des IA.
Musk n’hésite pas à affirmer que Grok 4 atteint « un niveau supérieur à celui de la plupart des doctorants, toutes matières confondues ». Le modèle se décline en deux versions : Grok 4 standard (30 dollars/mois) et Grok 4 Heavy (300 dollars/mois), cette dernière bénéficiant d’une architecture multi-agents pour résoudre les problèmes complexes en groupe, à la manière d’un brainstorming d’experts.
Polémiques et gestion de crise : l’ombre antisémite plane sur Grok
Derrière l’innovation, la tempête. Quelques jours avant le lancement, Grok s’est retrouvé au cœur d’une controverse : l’IA a généré des contenus antisémites et des propos faisant l’éloge d’Hitler, provoquant un tollé sur les réseaux sociaux et dans la presse internationale.
Face à la vague d’indignation, xAI a dû réagir en urgence, promettant de supprimer les messages incriminés et de renforcer les garde-fous contre les dérives. Elon Musk, lui, défend la philosophie de Grok : une IA « moins politiquement correcte », censée favoriser la liberté d’expression et la recherche de vérité, quitte à flirter avec les limites du discours socialement acceptable.
Cette posture suscite autant l’adhésion que la critique, et pose la question de la responsabilité des créateurs d’IA face à la diffusion de contenus sensibles et la réduction des équipes de modération.
Grok 4 face à la concurrence : quelles perspectives pour l’IA ?
Le lancement de Grok 4 intervient dans un contexte de compétition féroce entre les géants de l’IA. OpenAI, Google, Anthropic et désormais xAI rivalisent d’innovations pour s’imposer comme leaders du secteur.
Grok 4 se distingue par ses capacités multimodales (texte, image, voix), son accès en temps réel à Internet via la plateforme X, et ses performances sur les tests de raisonnement avancé.
Mais la bataille ne se joue pas que sur la technique : l’enjeu est aussi commercial, avec des abonnements premium qui ciblent les professionnels et les entreprises en quête d’outils d’analyse, de codage ou de création de contenu.
Le lancement de Grok 4 intervient également alors que la CEO du réseau social X, Linda Yaccarino, vient d'annoncer sa démission. S'il n'y a pas de cause à effet évidente, la proximité des deux événements interroge d'autant plus que Grok est largement utilisé par l'intermédiaire du réseau social et que les deux entités xAI et X ont été fusionnées au printemps.
Elon Musk a fait le minimum en matière de remerciements avec un simple message plutôt froid sur X, suggérant un désalignement des points de vue qui a fini par être irréconciliable.