Pour ses règles concernant les grossièretés et en particulier l'utilisation d'un langage qualifié de très vulgaire, YouTube met de l'eau dans son vin. Désormais, une vidéo contenant des jurons forts dès les premières secondes ne sera plus pénalisée en matière de monétisation.

Cette décision devrait satisfaire de nombreux vidéastes qui voyaient leurs revenus publicitaires fondre au premier mot de travers.

Un alignement sur les attentes des annonceurs

En 2022, la plateforme avait durci le ton, démonétisant les vidéos utilisant des grossièretés dans les 8 à 15 premières secondes. Face au tollé des créateurs, un premier assouplissement avait eu lieu en 2023, mais les jurons les plus forts restaient cantonnés à des revenus publicitaires limités.

Responsable de la politique de monétisation chez YouTube, Conor Kavanagh explique dans une vidéo que la règle initiale visait à créer une « certaine distance entre les grossièretés et les publicités venant d'être diffusées ». Il admet que les temps ont changé : « Ces attentes ont évolué, et les annonceurs ont déjà la possibilité de cibler le contenu en fonction de leur niveau de grossièreté souhaité ».

L'aide de YouTube indique maintenant que : « L'utilisation d'un langage très vulgaire (' put*** ', par exemple) dans les sept premières secondes d'un contenu n'empêche désormais plus de générer des revenus publicitaires. »

Des limites à ne pas franchir

Attention cependant, il ne s'agit pas d'un feu vert pour transformer une chaîne YouTube en compilation de jurons et pour jurer comme un charretier. La monétisation reste soumise à des règles strictes.

L'utilisation de grossièretés, même modérées (par opposition à des grossièretés fortes), dans les titres ou les miniatures limitera toujours les revenus publicitaires. De même, une fréquence élevée de jurons forts dans une vidéo reste une violation des directives.

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Enfin, les insultes à caractère raciste ou homophobe, qualifiées de grossièretés extrêmes, entraîneront une démonétisation complète et sans appel.