Solides ces dernières années grâce à un solide marché intérieur et une volonté d'expansion à l'international qui a rencontré des fortunes diverses ( il est plus facile de s'inviter sur les marchés européens que sur ceux d'Amérique du Nord ), les équipementiers télécom chinois ne sont plus à l'abri des déconvenues.

L'équipementier ZTE, incontournable dans le secteur avec son compatriote Huawei, a émis un avertissement sur résultats la semaine dernière concernant les résultats financiers du premier semestre 2012, préparant un fort recul de son bénéfice net par rapport à l'an dernier.



Difficultés intérieures et extérieures
Les raisons en sont multiples. Le ralentissement de l'économie chinoise commence à se faire sentir jusque sur le secteur des télécoms, pourtant toujours en phase de développement de son réseau 3G et préparant sa 4G LTE, en variante TDD ( Time Division Duplex, alors que les réseaux LTE aux Etats-Unis et bientôt en Europe sont plutôt de type FDD pour Frequency Division Duplex ).

A l'étranger, les incertitudes économiques en Occident réduisent les perspectives d'investissement des opérateurs. Enfin, du côté des ventes de téléphones portables, la situation n'est pas aussi favorable que prévu et la société doit faire face à une sévère concurrence sur le bas et le milieu de gamme.

Enfin, la branche américaine de ZTE ferait désormais l'objet d'une enquête du FBI sur une possible vente de matériels prohibés à l'Iran malgré l'embargo imposé, avec des conséquences qui restent à déterminer mais qui, compte tenu du comportement suspicieux, sinon hostile, du gouvernement américain ( il n'est pas le seul ) à l'égard des équipementiers chinois, n'est pas spécialement bon signe.

A noter que ZTE ( et Huawei ) fait l'objet d'une procédure européenne concernant des pratiques de dumping sur les marchés du Vieux Continent en vue de conquérir rapidement des parts de marché et d'évincer la concurrence.

Le cours en bourse de ZTE a donc sévèrement reculé de plus de 15% ce lundi sous l'accumulation de ces mauvaises nouvelles et de l'absence de perspectives positives à court terme. Certains observateurs évoquent la possibilité de suppression d'emplois et un changement de culture dans l'entreprise qui pourrait moins faire appel à ses effectifs chinois pour recruter localement sur les marchés extérieurs.

Source : Financial Times