L'éditeur de jeux Zynga a connu une croissance très rapide en proposant des jeux s'appuyant sur les réseaux sociaux, en particulier Facebook. Gérer une ville, une ferme, échanger des biens virtuels avec des amis sous des formes gratuites mais contenant de fortes incitations vers des achats payants (monnaie ou biens virtuels) ont constitué de gros succès.
L'éditeur est donc passé à la vitesse supérieure en faisant son entrée en bourse rapidement pour distancer une concurrence toujours plus nombreuse sur ce créneau mais les promesses de croissance ont eu du mal à être tenues.
La grande majorité des revenus provenant de Facebook et mettant l'éditeur à sa merci à la moindre occasion, la nécessité de se diversifier s'est rapidement fait sentir. Zynga a développé son propre réseau social ludique et s'est lancé dans les jeux sur mobile, reprenant la formule qui a fait son succès.
Les investisseurs ne sont cependant pas complètement rassurés sur les perspectives de la société et le cours en bourse s'en est durement ressenti. Pour générer de nouveaux flux, l'éditeur avait annoncé son intention de se lancer dans les jeux d'argent (réel) aux Etats-Unis.
Sans le recours aux jeux d'argent, il ne reste plus beaucoup de pistes de croissance alors que la société voit son activité se tasser significativement et la base des joueurs se contracter fortement, d'autres éditeurs s'étant aussi lancés dans les jeux sociaux.
Don Mattrick, ancien de Microsoft, connaisseur du monde du jeu vidéo et nouveau CEO de Zynga, saura-t-il trouver les bons leviers de croissance ? La question reste posée, en attendant qu'il en dise plus sur la façon de procéder pour relancer l'éditeur.