En acquérant au prix fort les droits de retransmission de plusieurs grandes compétitions sportives, notamment de football, Altice voulait donner à SFR les moyens de recruter rapidement de nouveaux abonnés.

SFR-logo Après de telles emplettes, l'organisateur de la Ligue 1 de football avait même retardé les enchères pour permettre à Altice / SFR d'y participer et de faire grimper les montants.

Sauf que depuis le mois de novembre 2017, la donne a changé avec la forte chute d'Altice en Bourse à la suite de la présentation de résultats trimestriels mitigés par SFR, toujours écrasé par sa lourde dette depuis sa fusion avec Numericable.

Patrick Drahi, président d'Altice, avait déjà souligné un ralentissement des investissements et l'arrêt des acquisitions pour placer les priorités sur le désendettement et le recrutement de clients.

Autant dire que l'intention d'investissement dans de nouveaux droits sportifs devenait caduque et que la stratégie de convergence télécom média voulue par Patrick Drahi allait devoir s'adapter.

Cela se confirme avec une information du Figaro qui indique qu'Altice a commencé à rassembler l'ensemble des droits sportifs acquis (Ligue des Champions, Europa League, Premiere League...) dans une nouvelle structure, Altice Pay TV,

Par son intermédiaire, il pourra tenter de vendre directement des abonnements (mais l'intérêt du public reste à démontrer) ou de céder ses droits à un ou des repreneurs, ce qui pourrait faire les affaires de Canal+, malmené ces derniers trimestres par les offensives de Patrick Drahi.

Orange pourrait également montrer un certain intérêt, même si son PDG Stéphane Richard a indiqué préférer les partenariats plutôt que la détention en propre des droits.