Les réseaux 5G sont attendus à partir de 2020 mais en amont de cette évolution des réseaux mobiles, il va falloir identifier les besoins en fréquences au regard des usages attendus et de ceux qui apparaîtront progressivement.

L'ANFR, Agence Nationale des Radiofréquences, a été chargée par Axelle Lemaire, Secretaire d'Etat au développement de l'économie numérique, de préparer un plan stratégique tenant compte de ces éléments pour "apporter une meilleure lisibilité de l'action publique en matière de gestion du spectre et de permettre aux décideurs économiques et politiques de mieux appréhender les enjeux sous-jacents".

L'Agence lance donc, dans la foulée de sa conférence annuelle Spectre & Innovation, une consultation publique ouverte à tous jusqu'au 28 février 2017 qui permettra à tous les acteurs et à la société civile d'être en mesure de présenter leur point de vue sur le sujet.

L'ANFR a déjà identifié une vingtaine de domaines pouvant profiter des avancées de la 5G (débits de dizaines de Gbps, latences très courtes...) et la consultation publique doit faire émerger les points positifs mais aussi négatifs de cette évolution technologique.

Il s'agit également d'entrevoir les bandes de fréquences qui pourraient être utilisées par la 5G, entre réallocation des fréquences de la 2G à 4G à mesure qu'elles seront moins utilisées pour leurs usages premier.

3,5 GHz en zone sub-6 GHz, 26 à 28 GHz en bande millimétrique
La question de l'intégration de la bande 3,5 GHz, anciennement attribuée au développement du WiMAX, se pose également et les détenteurs de licence (Bolloré et Iliad) pourraient y trouver plus que leur compte après l'abandon des déploiements programmés.

Du côté des bandes millimétriques (pour la 5G mmWave) qui seront le support du très haut débit promis par la 5G, les bandes de 26 à 28 GHz pourraient être qualifiées si les différents pays (voire continents) parviennent à s'entendre sur une harmonisation commune espérée ces prochaines années.

Alors que la Corée du Sud compte bien profiter des Jeux Olympiques d'hiver pour lancer ses premiers réseaux 5G dès 2018, le consensus veut que le démarrage officiel intervienne vers 2020. Déjà, certains opérateurs, notamment aux Etats-Unis, affirment vouloir un lancement dès 2019, avec des expérimentations dès 2017-2018.

Mais les technologies sélectionnées en vue d'une standardisation finale au sein de la 3GPP ne seront connues qu'en 2019. Ce qui laisse le temps aux différents acteurs de tenter de s'imposer, avec de juteuses royalties à la clé.