Depuis ce début d'année, le déploiement des compteurs intelligents et connectés Linky est lancé en France. Au total, ce sont presque 1 million de compteurs qui ont déjà été installés chez les particuliers, avec pour objectif de mieux assister l'utilisateur dans sa consommation électrique.

D'ici 2021, Enedis évoque l'installation de quelque 35 millions de compteurs dont le principal argument avancé est qu'il permet la relève de la consommation à distance, l'analyse de la consommation sur la journée et donc la correction possible des mauvaises habitudes des clients, avec une sensibilisation sur la nécessité de recourir à des appareils moins énergivores ou de mieux consommer l'électricité.

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Ces infos seront récoltées et renvoyées vers les serveurs d'Enedis via courant porteur (CPL), une technologie qui inquiète par les perturbations qu'elles peuvent amener sur le réseau, la sécurité des données échangées, mais également et surtout par le rayonnement qu'elle implique.

L'Agence Nationale des Fréquences (ANFR) se veut toutefois rassurante sur ce dernier point : les compteurs Linky ne représenteraient pas de risque pour la santé des habitants. En laboratoire, les ondes émises ne dépasseraient pas celles des anciens compteurs, qui sont par ailleurs bien en dessous des mesures jugées préoccupantes.

L'ANFR a également réalisé de nouvelles mesures, cette fois en conditions réelles chez les habitants. Et là encore, les mesures relevées se situent entre 0,25 et 0,8 volt par mètre à 20 cm du compteur, soit de 150 à 350 fois moins que la limite réglementaire de 87 V/m. L'ANFR a conclu en déclarant que " Ces mesures, que nous avons relevées dans les logements, sont venues confirmer celles réalisées en laboratoire, avec un (champ) électromagnétique faible, presque du même ordre que celui des anciens compteurs et qui correspond aux objets électriques du quotidien".

L'argument du danger du compteur et de ses ondes magnétiques est donc caduc, reste à savoir ce qu'il en est des autres critiques émises contre Linky.