Apple mène une intense campagne de communication et d'argumentation pour refuser le téléchargement d'applications en dehors de ses portails de téléchargement, alors que la firme fait l'objet d'investigations pour abus de position dominante en ne donnant aucune latitude à l'émergence de portails alternatifs.

Son CEO TIm Cook s'est déjà exprimé sur le sujet en considérant que le sideloading d'applications constitue une menace directe pour la sécurité de la plate-forme et les appareils des utilisateurs.

Un autre représentant de la firme, Erik Neuenschwander, responsable de l'aspect sécurité pour les utilisateurs, n'y va pas par quatre chemins dans un entretien à Fast Company en affirmant que les utilisateurs qui veulent absolument télécharger des applications hors portails officiels feraient mieux de se tourner vers le concurrent Android.

Sécurité ou liberté, il faut choisir

Toutes les applications de l'App Store passent par un processus de certification et des politiques de sécurité qui seraient réduites à néant en autorisant le téléchargement libre d'applications, fait-il valoir, avec par ailleurs des risques de tromperie laissant par exemple croire à l'utilisateur qu'il télécharge une application à partir de l'App Store alors que ce ne serait pas le cas.

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En laissant un unique point d'entrée au vaste catalogue d'applications iOS, Apple se prémunit naturellement de ces risques et protège efficacement ses utilisateurs contre des menaces qu'eux-mêmes ne percevraient pas forcément.

Erik Neuenschwander fait également une distinction majeure entre iOs et macOS (qui permet le sideloading) en soulignant que les iPhone embarquent des données très personnelles et de localisation, et accompagnent partout l'utilisateur. Elles seraient donc généralement plus intéressantes pour un intérêt malveillant.

Par ailleurs, le téléchargement d'applications sur macOS tend à répondre à une problématique particulière, limitant le risque de télécharger une application malveillante. Côté iPhone, il est plus facile de papillonner d'applications en applications et au final d'en installer des vérolées.

On retrouve ici toute la logique du Walled Garden qui fait la force de l'écosystème Apple mais trouve ses limites dans la mesure où les utilisateurs ne peuvent s'écarter des chemins balisés pour eux.

Source : Wccftech