L'affaire de la surveillance des données personnelles via le programme PRISM de la NSA suggèrent que les grands groupes américains sont de mèche et laissent une porte d'entrée dans leurs serveurs pour une surveillance discrète et à grande échelle.

Face à ce spectre du Big Brother à grande échelle, les sociétés US demandent au gouvernement américain de lever le secret sur le fonctionnement du programme pour démontrer qu'elles ne sont pas complices du système.

Plusieurs groupes ont déjà commencé à communiquer sur ce thème et réfutent toute entente secrète. Le groupe Apple vient de publier une clarification sur son site, affirmant que la première fois qu'il a entendu parler de PRISM, c'est lorsque la presse est venue lui poser des questions à ce sujet au lendemain des révélations parues dans le le Guardian et le Washington Post début juin 2013.

logo_pro_apple  La société l'écrit noir sur blanc : " nous ne fournissons aux agences fédéral aucun accès direct à nos serveurs, et toute requête pour un accès aux données de nos clients doit impérativement appuyée par la demande d'une cour ".

Apple fournit à cette occasion quelques informations sur le volume des requêtes gouvernementales, qui ne sont généralement pas rendues publiques. Le groupe de Cupertino indique que pour la période de décembre 2012 à fin mai 2013, entre 4 000 et 5 000 requêtes pour un accès aux données de certains clients ont été émises par les agences gouvernementales.


Un contrôle de ce qui est fait mais jusqu'à quel niveau ?
Ces requêtes ont visé de 9 000 à 10 000 comptes ou appareils pour des enquêtes criminelles ou des questions de sécurité nationale (lutte contre le terrorisme, notamment). L'essentiel de ces demandes à concerné des questions de vols, de recherche d'enfants disparus ou de personnes atteintes de maladie d'Alzheimer, ou encore dans le cadre de prévention de suicide.

Apple affirme avoir une équipe étudiant chaque requête, pouvant les refuser et ne donnant un aval que pour un accès au strict minimum nécessaire. Le groupe affirme ne pas avoir lui-même accès à certaines données comme le contenu de iMessage ou des communications FaceTime car ces données sont chiffrées et ne peuvent être lues que par l'expéditeur et le destinataire.

Le public peut donc être rassuré...jusqu'à la révélation du prochain programme secret, diront les amateurs de théories du complot, car il s'agit bien ici aussi d'une question de confiance dans ce qui est dit et fait.

Ce dont parle Apple ici, ce sont bien des procédures régulières sous le contrôle de la justice. Ce qui inquiète dans le programme PRISM, c'est ce qui se passe hors de ce contrôle. Le gouvernement Obama affirme que PRISM, tout en étant secret, reste étroitement encadré.  Mais jusqu'à quel point et dans quelle mesure ?