Assise sur un trésor de quasiment 100 milliards de dollars, Apple ne versait plus de dividendes depuis 1994. La grande question était de savoir que faire d'une telle somme. Lors de sa prise de poste en tant que CEO du groupe, en remplacement de Steve Jobs, Tim Cook avait laissé entendre qu'il pourrait assouplir la position de la société à ce sujet.

La possibilité du versement de dividendes a d'ailleurs attiré des investisseurs inhabituels, comme des fonds dont la gestion est justement axée sur la politique de dividendes des sociétés. Lors d'une conférence donnée ce jour, Tim Cook leur a donné raison en annonçant le versement de dividendes à compter du dernier trimestre fiscal ( terminé fin septembre ), en même temps qu'un programme de rachat d'actions.

Logo Pro Apple L'initiative va coûter 10 milliards de dollars par an à la société, avec un taux de versement de 1,81%, dans la lignée des grandes sociétés high-tech mais inférieur aux versements des sociétés les plus généreuses sur ce point, comme Microsoft ( 2,45% ) ou Intel ( 3,03% ), rapporte le Wall Street Journal.

Le programme de rachat d'action, qui débutera au 30 septembre ( début de son année fiscale 2013 ) est évalué à 10 milliards de dollars. Sur les trois prochaines années, l'ensemble de ces mesures va coûter 45 milliards de dollars.

L'argument de la constitution d'un trésor de guerre destiné à alimenter la croissance et garantir les approvisionnements ne tient plus, a indiqué Tim Cook, soulignant qu'il restera assez de cash pour mener à bien tous les projets du groupe.

Tim Cook imprime ainsi un peu plus sa marque après l'ère Steve Jobs et son refus de verser des dividendes. C'est peut-être aussi le signe d'une étape de maturité pour la société, après plusieurs années de conquête de marchés et alors que sa valorisation continue de grimper, son cours frôlant les 600 dollars.