Le modèle du spectre sous licence a fait les beaux jours des opérateurs mobiles et du développement des réseaux mais il devient de moins en moins tenable à l'heure de la 4G et des immenses besoins des acteurs pour absorber l'explosion du trafic data mobile.

Trouver des fréquences pouvant être réservées à des opérateurs via des licences d'exploitation devient un casse-tête et les quelques ressources encore disponibles doivent passer par des redistributions de fréquences depuis d'autres secteurs de l'industrie.

D'où l'intérêt croissant des acteurs de l'industrie mobile pour les fréquences dites "libres" qui peuvent être utilisées sans licence ni demande aux régulateurs. Le cas le plus connu de fréquences libres concerne les bandes 2,4 GHz et 5 GHz du WiFi.

Faisant suite au dernier rapport sur l'évolution de l'exploitation des fréquences mobiles remis à l'Arcep et qui prône un partage dynamique des ressources, le régulateur des télécoms ouvre une consultation publique sur le thème des fréquences libres qui "peuvent concerner de nombreux secteurs d'activités, aussi bien pour les particuliers que pour les professionnels, et vont se développer rapidement avec l'Internet des objets".

L'idée est aussi de pouvoir alléger la pression grandissante sur les réseaux cellulaires et de déplacer certains usages vers des réseaux alternatifs, et ce en toute transparence pour l'utilisateur. L'Arcep évoque deux ambitions principales pour sa consultation publique : préparer le cadre qui permettra l'utilisation des fréquences libres par transposition des directives européennes et "approfondir la vision prospective sur les usages et les besoins à venir dans des bandes libres, en particulier dans le contexte du développement de l'Internet des objets".