L'affaire est donc désormais portée en justice. Tout comme dans la ville de Saint-Etienne-du-Rouvray, la commune de Bagneux dans les Hauts-de-Seine avait publié un arrêté le 28 juin dernier indiquant l'interdiction d'installer les compteurs linky "intelligents".

Une requête a ainsi été déposée en justice par Enedis le 14 novembre dernier devant le tribunal administratif de Cercy-Pontoise. La maire de Bagneux, Marie-Hélène Amiable (PCF) indique que le remplacement des compteurs fonctionnels dans la commune "contredit l'objectif écologique" de la municipalité. Sont également critiquées les augmentations de facture d'électricité "comme cela est arrivé en Espagne et au Québec", une "erreur" qui serait volontaire et qui participerait à amortir le cout de la transition qui devrait représenter "7 milliards d'euros" indique le communiqué de la municipalité.

linky 2.

Enedis qualifie ses deux affirmations comme de la "désinformation" rappelant que le projet de bascule a été évalué à 4,5 milliards d'euros et que "les factures n'ont pas augmenté" dans les deux pays cités.

Reste que pour Bagneux, l'apport de nouvelles ondes électromagnétiques dans l'environnement des citoyens représente une préoccupation : "Elles restent classifiées par l'OMS comme 'potentiellement cancérigènes'".

Enedis n'en est pas à sa première opposition ni recours en justice, d'ailleurs le fournisseur d'énergie a systématiquement remporté ses procès, notamment contre la commune de Tarnos dans les Landes. Au meilleur des cas, ces arrêtés ne feront que retarder l'inévitable : Enedis compte bien installer 35 millions de compteurs Linky d'ici 2021.