Les Etats-Unis ne sont plus les seuls maîtres du positionnement par satellite ( GNSS )  même si leur système GPS reste incontournable dans le secteur. Après la mise en service du système russe Glonass, qui sert également à afficher les données de positionnement et la sensibilité des appareils en combinant les signaux GPS et Glonass, c'est un autre système de positionnement qui prend vie.

Il ne s'agit pas (encore) de Galileo, le système européen, mais du réseau chinois Beidou qui dispose désormais d'une constellation de base de 16 satellites fonctionnels lui permettant de démarrer un premier service commercial avec une couverture sur la zone Asie-Pacifique, après une première phase de test en fin d'année dernière.

Beidou pourra être reçu dans le monde entier vers 2020, après la mise en orbite de plusieurs dizaines de satellites supplémentaires, et permettra à la Chine de gagner son indépendance dans ce domaine, tout en servant de vitrine pour son savoir-faire en matière aérospatiale, alors que le pays y a de grands projets ( notamment un vol habité sur la Lune ).

C'est aussi un énorme marché économique qui s'ouvre, ce qui constitue également un argument pour le développement du système européen Galileo qui ne commencera quant à lui à fonctionner que d'ici 2014, après plusieurs années de retard sur son calendrier.

Beidou, qui se veut aussi une nouvelle démonstration des capacités techniques et technologiques de la Chine, promet des performances comparables à celles du GPS mais nécessitera un temps de rodage. La population chinoise constitue à elle seule une immense base d'utilisateurs potentiels qui devrait assurer un succès rapide du système de positionnement chinois.