Blackberry Torch 9860 La police britannique a constaté que les émeutiers londoniens avaient une prédilection très marquée pour le smartphone BlackBerry. Il faut dire que selon une étude Ofcom, 37 % des adolescents britanniques possèdent un BlackBerry.

Avec le service BlackBerry Messenger ( BBM ), les détenteurs d'un BlackBerry peuvent s'envoyer gratuitement des messages instantanés. Le système est fermé et chiffré, et permet donc une communication secrète. BlackBerry chiffre automatiquement les messages transmis à un autre détenteur du smartphone avec une utilisation des codes PIN, d'où des messages qui ne peuvent pas être interceptés.

BBM a été l'un des principaux moyens de communication pour les émeutiers, et les autorités britanniques ont demandé au fabricant canadien Research in Motion de collaborer dans le cadre des investigations menées. Une collaboration consentie qui a valu à RIM l'œil vengeur des Anonymous ( voir notre actualité ).

Si cette collaboration a ses limites, le Guardian révèle que le gouvernement britannique a mis ses services de renseignement sur le coup. Plus habitué à traiter les affaires terroristes, le MI5 va travailler avec le service de renseignements électronique ( Government Communications Headquarters ; GCHQ ) pour déchiffrer les communications sur BlackBerry Messenger, toujours dans le cadre des enquêtes sur les émeutes de Londres.

" Les ordinateurs du GCHQ et appareils d'écoute peuvent recueillir des messages audio et communications BBM. Le MI5 et la police peuvent identifier les propriétaires avec l'aide des opérateurs mobiles et fournisseurs d'accès à Internet. Les agences peuvent intercepter les messages téléphoniques et électroniques, identifier où ils ont été envoyés et leur destination "

, écrit le Guardian.

Si l'on ajoute à cela le fait que Premier ministre David Cameron a également souhaité un plus grand contrôle des réseaux sociaux ( qui n'ont pourtant pas eu un grand rôle dans les émeutes ), on peut se demander quel type de message est envoyé à un pays comme la Chine si souvent pointé du doigt par l'Occident pour son contrôle de l'Internet par exemple.