La société canadienne BlackBerry a fait sa mue pour devenir un spécialiste de la cybersécurité à destination de " l'Entreprise des objets ", à savoir les appareils de l'Internet des objets qui interagissent avec les entreprises. La division consacrée aux smartphones a ainsi été cédée au fabricant chinois TCL (également détenteur des marques Alcatel et Thomson) qui peut exploiter la marque BlackBerry pour ses appareils comme le Key2.

C'est donc pour renforcer sa position en tant que plateforme de communication sécurisée pour l'Entreprise des objets que BlackBerry a annoncé le rachat de Cylance. Le montant du rachat est de 1,4 milliard de dollars en numéraire. Il devrait être finalisé avant février 2019.

Basée en Californie, la société Cylance s'appuie sur l'intelligence artificielle et le machine learning pour proposer des solutions de cybersécurité. Son approche est axée sur la prévention des menaces informatiques via un algorithme développé en interne.

L'objectif est de prédire les menaces connues et inconnues en temps réel, bloquer les logiciels malveillants avant exécution. C'est le recours à l'intelligence artificielle et non pas aux signatures pour identifier et bloquer des malwares sur les postes de travail et serveurs, prévenir les menaces 0day sans connexion au cloud.

Selon BlackBerry, le rachat de Cylance accélère la réalisation de sa vision pour l'Entreprise des objets. La technologie de Cylance sera exploitée pour sa plateforme Spark dans la sécurisation et le déploiement des objets connectés.

BlackBerry-Cylance-Spark
Comme souvent avec ce type d'acquisition, BlackBerry souligne qu'à l'issue de la transaction, Cylance continuera d'opérer en tant qu'entité distincte.