La situation devient complexe pour Bouygues, qui, après l'échec du rachat de SFR, a annoncé souhaiter tenir bon la barre, plan de restructuration à l'appui, pour mener la nouvelle configuration du marché des télécoms de front, malgré des obstacles de taille.

Free mobile 4G 1  L'opérateur affaibli a rapidement opté pour l'attitude de la bête acculée : pour ne pas se laisser dévorer par les autres acteurs du marché, Bouygues Telecom joue désormais les fortes têtes et indique souhaiter assumer les enjeux à venir. Plan de restructuration impliquant des licenciements, offensive sur l'Internet fixe... Tout y passe pour relever la tête de l'eau sans avoir à signer un quelconque rapprochement avec Free mobile ou Orange.

Mais c'est un double jeu auquel se livre actuellement Bouygues Telecom, puisqu'en marge de cette fierté affichée, l'opérateur a récemment évoqué quelques déceptions concernant l'absence d'offre de rachat concrète de la part d'un concurrent.

Une remarque qui intervient au lendemain de l'annonce-choc d'Iliad qui préfère dépenser 15 milliards de dollars pour racheter T-Mobile US plutôt que pour le rachat de Bouygues.

Dans le même temps, Xavier Niel confiait au Wall Street Journal son agacement face à cette double étiquette de Bouygues : " Nous leur avons dit : soit vous nous dîtes que vous êtes vraiment à vendre, soit nous allons nous tourner vers d'autres options et il sera difficile d'y revenir plus tard.", ajoutant " En France, nous pourrons toujours acheter des petits morceaux de Bouygues Télécom si Orange décide de renégocier. Tout dépendra du prix."

Une insulte pour Olivier Roussat, qui n'a pas manqué de réagir vivement sur son profil Twitter, indiquant qu'il n'était pas question de morceler Bouygues. Difficile, avec ces tensions et une bataille qui relève davantage de la question d'égo que du domaine des affaires, d'envisager un dénouement profitable à quiconque.