Bouygues logo Selon une information parue dans le journal Les Echos, L' Arcep, le régulateur français des télécommunications, a constaté que l'opérateur mobile Bouygues Telecom avait déployé une couverture réseau 3G ne couvrant pas 20% de la population fin avril 2007, le minimum des 20% ayant été exigé lors de l'acquisition de la licence en 2002 pour 619 millions d'euros.

De fait, l'Arcep se prépare à réagir à l'encontre de l'opérateur, soit par une sanction soit par une mise en demeure. De son côté, Bouygues Telecom reconnaît implicitement n'avoir pas atteint son objectif de 20%. L'ouverture de son réseau 3G s'est faite le 30 avril en toute discrétion pour quelques clients professionnels.


Une question de crédibilité de la 3G

Bouygues Telecom avait bénéficié, comme Orange et SFR, d'un report de 28 mois du lancement commercial de ses services 3G. Si les deux premiers opérateurs mobiles français se sont lancés dans la 3G fin 2004 et couvrent environ 65% du territoire, le réseau 3G de Bouygues Telecom se limite actuellement à de la transmission de données depuis un ordinateur mais n'est toujours pas ouvert aux services voix.

Le troisième opérateur français n'a jamais cru en l' UMTS (la 3G de base), dont les performances ont été jugées "sans intérêt" par Martin Bouygues, et mise plutôt sur son évolution HSDPA ( High Speed Downlink Packet Access ), offrant des débits descendants de 1.8 à 3.6 Mbps, dans la lignée de ceux de l'ADSL.

Cette méfiance vis-à-vis de la 3G n'a pas porté préjudice à l'opérateur puisque la société a amélioré de 18% son résultat brut d'exploitation au premier trimestre 2007, alors que celui de SFR a chuté de 3.5%. D'autre part, Bouygues Telecom bénéficie d'un ARPU ( revenu moyen par utilisateur ) de 45 € par mois et par abonné, alors que SFR est à 38 € et Orange à 34.2 €. Enfin, c'est l'opérateur détenant proportionnellement le plus d'abonnés post-paid (détenteurs d'un forfait).
Source : Les Echos