Le décollage d'un avion est un véritable gouffre en terme de consommation de carburant, les moteurs devant être poussés à plein régime pour donner suffisamment d'inertie à l'appareil et lui permettre de s'envoler.

Une surconsommation provoquant des couts énormes, mais une procédure qui apporte également son lot de désagrément comme le bruit ou la pollution de l'air ambiant sur les aéroports.

À la recherche d'une solution permettant d'optimiser les trajets des longs courriers, les ingénieurs d'Airbus semblent avoir trouvé une solution en étudiant les catapultes utilisées pour propulser les chasseurs depuis les porte-avions. Selon eux, la solution serait d'équiper des pistes et plateformes avec des moteurs à induction électrique, comme ceux qui équipent les trains à haute vitesse pour permettre aux appareils d'avoir une poussée rapide, silencieuse et économique.

L'appareil souhaitant décoller serait donc placé sur une plateforme d'accueil se déplaçant à haute vitesse, permettant ainsi à l'avion d'obtenir la plus grande partie de l'inertie nécessaire à son envol, ses moteurs conventionnels prenant le relais en bout de route pour continuer le vol.

Une sorte de catapulte géante qui permettrait de lourdes économies, les moteurs à réaction n'étant pas prévus pour une utilisation au sol et étant de ce fait peu performants dans ces conditions.

La solution pourrait permettre ainsi d'économiser du carburant ( les estimations tablent sur l'équivalent de 3% de la consommation de carburant nécessaire à un vol de 900km), et donc de diminuer le prix des billets, mais également de soulager le voisinage des aéroports d'une partie du bruit et de la pollution. Le projet très sérieusement étudié pourrait équiper les premiers aéroports d'ici 2050, à moins que l'aviation civile ne soit entièrement passée au tout électrique d'ici là.

Source : The Economist