En fin de semaine dernière, la Chine a procédé avec succès au lancement d'une fusée Longue Marche 3B depuis la base de Xichang située dans la province du Sichuan au sud-ouest du pays. Dans une configuration avec quatre boosters et quatre étages, dont un étage supérieur pouvant être rallumé, le lanceur a transporté deux satellites.

Mis en orbite, les deux satellites entrent dans la troisième phase du système de navigation et de positionnement Beidou-3 (le " GPS chinois "). Cette année, la Chine prévoit de lancer 18 satellites Beidou-3. D'ici 2020, une trentaine de satellites Beidou devraient être opérationnels.

Après le lancement, un propulseur d'appoint liquide est retombé et a explosé à proximité d'une zone habitée dans une ville localisée dans la province du Guangxi, à près de 700 km du site de lancement.

Long de 15 mètres et avec un diamètre de 2,25 m, le booster contenait encore du carburant, ce qui a provoqué une explosion lors de l'impact au sol. Au décollage, les propulseurs d'appoint sont remplis de diméthylhydrazine asymétrique (UMDH) et peroxyde d'azote. Les deux étant toxiques.

L'incident n'aurait pas fait de victime, mais quelques habitants ont pris des risques en se rendant sur les lieux. Selon GBTIMES, les autorités chinoises alertent la population de la possibilité de débris lors de lancements. Les zones de retombée sont censées être soigneusement calculées.

RFI écrit : " La chute à cet endroit était prévue par les autorités. Faute de pas de tir près des côtes, les boosters et les premiers étages des fusées chinoises retombent toujours sur le continent. Mais là, la zone est densément peuplée. "

De quoi se poser des questions au sujet de la chute de la station spatiale Tiangong-1 entre janvier et mars 2018.