Au début du mois d'octobre, le groupe américain Cisco a fait deux grosses propositions de rachat. La première a concerné la société norvégienne Tandberg, positionnée sur la visioconférence et la téléprésence, avec pour ambition d'en faire le coeur de ses opérations autour de la vidéo en Europe.

Cisco a mis sur la table 3 milliards de dollars, puisés dans son abondante trésorerie, soit une proposition de rachat des actions à 25% au-dessus de leur cours moyen sur les trois derniers mois avant l'offre.

Cependant, un groupe d'actionnaires représentant 24% du capital de Tandberg a rapidement contesté l'offre, la jugeant inférieure au potentiel de la société norvégienne. L'accord ne pouvant être validé qu'avec l'accord d'au moins 90% de l'actionnariat, l'acquisition de Tandberg est bloquée, ce qui pourrait obliger Cisco à revoir son offre à la hausse.


Rebelote avec Starent ?

Mi-octobre, le groupe américain s'est attaqué à une autre cible, Starent Networks, spécialisé dans l'optimisation des flux data mobiles chez les opérateurs. Cisco ne cache pas son intention de développer une stratégie autour de la vidéo mobile, avec peut-être à la clé le développement d'une gamme de terminaux mobiles, et pouvoir proposer une gestion fine des flux qui optimiserait le streaming vidéo aux opérateurs serait un atout non négligeable.

Là encore, Cisco a proposé de racheter la société pour 2,9 milliards de dollars. Les actionnaires s'inspireraient-ils des déboires du groupe avec Tandberg ? Toujours est-il qu'un cabinet d'avocats de Pennsylvanie appelle les actionnaires à bien vérifier que le montant proposé correspond à la valeur intrinsèque de Starent.

Il se pourrait donc que là aussi Cisco voit sa proposition de rachat contestée, l'obligeant éventuellement à revoir sa position. Il faudra peut-être plus que 6 milliards de dollars pour mettre la main sur ces groupes.