Le premier investissement du Fonds pour la Société Numérique ( FSN ) ira au projet Andromède de cloud computing à la française proposé par  Orange et Thalès, seule proposition toujours en course après le désistement de Dassault Systèmes et sa tentative de créer un projet alternatif avec l'opérateur SFR.

Le projet Orange / Thalès s'est donc retrouvé seul à suivre la procédure de validation en vue de l'attribution des fonds. Et le FSN a finalement décidé d'attribuer 75 millions d'euros sur les 135 millions d'euros prévus initialement dans le cadre du projet Andromède.

Pour rappel, Andromède doit permettre la création d'une infrastructure de cloud computing sur le territoire national de manière à en conserver l'entier contrôle et à ne pas laisser des données sensibles diffuser sur des serveurs installés à l'étranger avec tous les risques que cela comporte.

Le projet est à l'étude depuis 2009 et Dassault Systèmes en était l'un des instigateurs mais des dissensions avec Orange l'ont fait quitter l'initiative fin 2011 pour tenter de bâtir une alternative. Dans cette nouvelle configuration, le FSN avait la possibilité de scinder en deux l'enveloppe initiale de 135 millions d'euros.

En validant un investissement de 75 millions d'euros, elle laisse toujours la porte ouverte à la création d'un projet autre que celui d'Orange et de Thalès. SFR, partenaire initial de Dassault Systèmes, a laissé entendre qu'il pourrait s'allier à un autre acteur pour monter un autre projet de cloud pouvant bénéficier des fonds du FSN.

En attendant, le projet Andromède de cloud français trouve enfin un terrain ferme et le ministère de l'Industrie se félicite du choix de technologies ouvertes pour la mise en place de l'infrastructure. L'entité qui en résultera pourra fournir " à la demande les capacités de traitement, de stockage et de bande passante utilisées par toutes les entreprises et les administrations, mais également par la filière informatique ".

Elle disposera d'un financement total de 225 millions de d'euros, avec un contrôle à 66,6% des partenaires industriels ( 44,4% pour Orange, 22,2% pour Thalès ) et à 33,3% pour la Caisse des Dépôts. Cette société de supervision doit encore recevoir l'approbation des régulateurs.