Les avertisseurs de radar avaient déjà été interdits en 2011 et les services qui les vendaient ou exploitaient jusqu'ici les avaient rebaptisés en tant qu' outil d'aide à la conduite, tout en détournant leur utilisation pour continuer à assurer une fonctionnalité d'alerte radar tout en se conformant à la loi.

Qu'il s'agisse de Coyote ou des fonctionnalités les plus utilisées de Waze, les alertes permettant d'avertir le conducteur sur la proximité d'un contrôle de police ou d'un radar vivent peut-être leurs derniers jours.

Waze-Spotify

La DSCR (Délégation à la sécurité et à la circulation routières) a ainsi déposé un projet de décret auprès de la Commission européenne "portant l'interdiction de diffuser par l’intermédiaire des services électroniques d’aide à la conduite ou à la navigation tout message de nature à signaler les opérations de police dans certains périmètres". Si le décret venait à être adopté, Waze et Coyote pourraient devoir cesser une partie de leurs activités.

Le décret proposé précise : "le projet de décret vise à interdire la diffusion, au sein de tout service électronique d’aide à la conduite ou à la navigation (notamment : applications smartphone, GPS, sites internet, réseaux sociaux), de tout message ou indication permettant aux usagers de ce service de connaître la localisation des forces de l’ordre dans certains périmètres et susceptible de nuire à l’efficacité des opérations de police administrative de sécurité routière ou des opérations de police judiciaire réalisées."

Malgré tout, il existe des aménagements pour éviter de peser sur les sociétés spécialisées dans le domaine, notamment une limite du blocage au niveau géographique et dans le temps : "le projet de décret vise à interdire la diffusion, au sein de tout service électronique d’aide à la conduite ou à la navigation (notamment : applications smartphone, GPS, sites internet, réseaux sociaux), de tout message ou indication permettant aux usagers de ce service de connaître la localisation des forces de l’ordre dans certains périmètres et susceptibles de nuire à l’efficacité des opérations de police administrative de sécurité routière ou des opérations de police judiciaire réalisées."

Pour la DSCR, il s'agit avant tout d'éviter de voir certains contrevenants à risques éviter les contrôles de police, notamment les chauffeurs alcoolisés ou sous l'effet de stupéfiants qui pourraient ainsi contourner les contrôles policiers, mais également pour éviter de proposer un outil aux terroristes ou criminels : "lors de certains événements durant lesquels les forces de l’ordre doivent être discrètes afin de réaliser leur mission. C’est le cas par exemple pour des missions dans le cadre de la lutte contre le terrorisme ou la criminalité organisée, du dispositif alerte enlèvement ou de la recherche de détenus évadés."