Assemblee_nationale À une semaine d'une nouvelle lecture du projet de loi Création et Internet à l'Assemblée nationale, la mobilisation se fait à nouveau forte entre partisans et opposants. Alors que le président de la République n'a pas manqué de rappeler son attachement au texte, cinq organisations publient une lettre ouverte à destination des parlementaires français.

Ces organisations sont l'UFC-Que Choisir, l'Isoc France, la Quadrature du Net, le SAMUP et le collectif Pour le Cinéma. Autant dire qu'il s'agit de tailler encore une fois un beau costard au projet de loi voulu pour lutter contre le téléchargement illégal.

Dans cette missive, ledit projet est présenté comme " dangereux et obsolète " tant pour les " citoyens que pour les artistes ", et avec pour seul véritable objectif de " maintenir sous perfusion le modèle de vente de copies de CD et de DVD ou leurs ersatz numériques ".

Selon cette lettre, il n'apporte " aucune réponse aux problèmes de financement des artistes, qui tirent bien peu profit du système actuel. [...] Plutôt que de stigmatiser les consommateurs et d'envisager de couper des millions d'accès à Internet, les industries culturelles doivent dès aujourd'hui réfléchir à une nouvelle concorde : développer des modes de tarification d'accès à la culture adaptés à l'environnement numérique ".

Pour éviter de donner l'impression de critiquer sans pour autant émettre des propositions, ces organisations qui veulent " mettre les droits des créateurs au centre de l'ère numérique ", annoncent le lancement d'une plate-forme Création Public Internet pour favoriser l'émergence d'une " alternative opérationnelle et économiquement réaliste. Nous invitons chacun, qu'il soit pour ou contre le projet de loi Création et Internet, à nous rejoindre pour travailler ensemble ".

En attendant, un appel est lancé aux élus pour " rejeter massivement le projet de loi Création et Internet et réclamer la mise en place de systèmes plus justes, plus équilibrés, permettant de sceller la réconciliation des artistes et de leur public ".