La RNT ( Radio Numérique Terrestre ) a connu d'une certaine façon le même sort que la TMP ( Télévision Mobile Personnelle ) : un projet ambitieux, devant réunir de nombreux acteurs mais des difficultés pour se mettre d'accord sur la norme et un modèle économique mis en cause par les principaux intéressés.

A tel point que les dernières préconisations portaient sur l'instauration d'un moratoire de quelques années, le temps de voir s'il n'était pas possible de s'inspirer de l'expérience d'un autre pays dans lequel le projet aurait réussi à s'enraciner.

Mais le CSA ( Conseil Supérieur de l'Audiovisuel ) continue de porter l'idée, alors que des démarches ont déjà été engagées pour identifier les futurs acteurs de la RNT, et vient de lancer une consultation publique pour tenter de faire accepter le standard DAB+ plutôt que le DMB qui était au coeur du projet jusqu'à présent.


Le DAB+ changerait-il la donne ?
radio numérique Selon le journal les Echos, le CSA avance des arguments de coûts réduits tout en maintenant la même qualité sonore dans l'espoir de convaincre les grands groupes privés de la radio opposés au projet de RNT dans sa forme actuelle.

La RNT en DAB+ aurait l'avantage de permettre d'augmenter le nombre de radios par multiplex et de réduire le coût de diffusion pour chacune. Par ailleurs, la question de la disponibilité des terminaux compatibles, toujours cruciale au lancement d'un tel projet, serait plus facilement résolue, plusieurs pays ayant adopté ce standard et déployant déjà des appareils.

Dans sa consultation, le CSA suggère que le DAB+ pourrait se positionner comme complément du DMB, voire comme son remplaçant. Pour activer le dossier RNT, il compte délivrer les autorisations de diffusion accordées en 2009 sur Paris, Marseille et Nice et souhaite élargir l'accès à 20 villes supplémentaires.

S'il peut compter sur le soutien du groupe Radio France, l'opposition des radios privées reste forte car pour elles, le DAB+ ne fait que déplacer le problème : moins de coûts directs mais la nécessité d'augmenter le nombre de radios pour occuper le spectre, posant encore et toujours la question du modèle économique.

Source : Les Echos