Cyanogen, la société à l'origine de CyanogenMod, une version alternative très populaire d'Android qui brille par son optimisation et ses fonctionnalités débridées, souhaite s'extirper un peu plus du joug de Google.

Cid_CyanogenMod_9-GNT  Déjà en novembre dernier, CyanogenMod disparaissait du Play Store, puis par la suite, les dirigeants de la société indiquaient que Google avait tenté de les racheter... sans y parvenir.

Depuis, les tensions s'intensifient, et Kirt McMaster, PDG de Cyanogen, ne mâche plus ses mots pour qualifier Google et son "contrôle tyrannique" sur Android.

Lors de la conférence Next Phase of Android qui s'est tenue à San Francisco, le PDG de la société a enfoncé le clou : " Je suis le PDG de Cyanogen. Nous essayons de sauver Android de Google."

L'objectif de la firme est désormais de proposer une version d'Android la plus ouverte possible afin que les divers partenaires puissent créer des services hautement intégrés, à la façon d'un Google Now.

La prochaine étape de ce détachement d'avec Google, ce sera sans doute la mise en place d'un marché d'application propre à Cyanogen. " Nous avons à peine effleuré la surface de ce que peuvent être les mobiles. Aujourd'hui CyanogenMod est un peu dépendant de Google. Demain, elle ne le sera pas. Nous n'utiliserons plus un dérivé d'Android d'ici trois à cinq ans. Il y aura des services qui continueront à faire la même chose avec Android, et il y aura quelque chose de différent. C'est dans cette direction que nous allons."

Cyanogen a donc du pain sur la planche pour développer ou s'assurer du soutien d'éditeurs de versions libres des services phares intégrés à Android comme Google Maps, le Play Store ou la messagerie Gmail...

Et rien n'est assuré à ce niveau, puis qu'il existe déjà un exemple de cette volonté de se détacher profondément de Google et de ses services : Amazon qui à peine à imposer son marché d'applications et ses propres solutions auprès de ses dispositifs. Toujours est-il que Cyanogen a annoncé souhaiter disposer de son propre marché d'applications dans les 18 mois à venir.